Cantique du diaporama interprété par les Kanerion Pleuigner (Choeur d'hommes de Pluvigner) accompagnés par Véronique Le Guen et Pascal Marsault organistes, André Le Meut, Jorj Bothua et Fabrice Lothodé sonneurs de bombarde.
O Rouanez karet en Arvor Ô reine aimée de l'Arvor
Intron Santez Anna Madame Sainte Anne
Ni ho ped a galon Nous vous prions de tout coeur
Get joé ni hum laka Avec joie, nous nous mettons
Edan ho koarnasion Sous votre protection
O Rouanez karet en Arvor Ô Reine aimée de l'Arvor
O mamm lan a druhé Ô mère pleine de
pitié
Ar en douar ar er mor Sur la terre sur la
mer
Goarnet ho pugalé Gardez vos enfants
Ho kalon zo digor Votre coeur est ouvert
Eit holl er Vretonned A tous les Bretons
En dud ag en Arvor Les gens d'Arvor
Ho kar eüé perpet Vous aiment aussi toujours
Patronéz Breizh Izél Patronne des Bretons
Doh-oh hon és rekour Nous vous implorons
Hos Arvoriz fidél Aux fidèles gens d'Arvor
Reit dehé ho sekour Apportez votre secours
L'église Saint-Pierre (1749-1752). L'église actuelle de Quistinic a remplacé, de 1749 à 1752, une église plus ancienne dont on ne sait pas grand chose. Il s'agit d'un vaste édifice en forme de croix latine, dans le style de la Renaissance pseudo-classique. Le clocher a été édifié à la même époque. La flèche de la tour-porche date de 1894. Le retable de 1685 a été remanié en 1871 par le sculpteur Le Brun de Lorient. Le Brun est aussi l'auteur des statues de saint Pierre, saint Sébastien, saint Charles de Borromée, ainsi que de la Vierge à l'Enfant et de la statue de sainte Anne et la Vierge ;
Nota : L'église paroissiale est dédiée à saint Pierre, qui est en même temps le patron du territoire, suivant l'usage général. Cet édifice, construit de 1749 à 1752,est en forme de croix latine.
Ses deux chapelles latérales, garnies de retables en 1784, sont dédiées à la Sainte Vierge et à saint Joseph, à sainte Anne et à saint Bieuzy. La tour, plus large qu'épaisse, supporte une flèche construite en 1894.
Les chapelles publiques sont les suivantes.
— 1° Saint-Mathurin, au bourg, siège d'un grand pèlerinage, qui, chaque second dimanche de mai, attire une affluence considérable de fidèles des paroisses voisines. La tour a été commencée en 1784, et la chapelle a été complètement reconstruite en 1892, sur les plans de M. Brisacier.
— 2° Notre-Dame du Cloître, à 3 kilomètres au N. N. E. du bourg, n'a rien de remarquable ; on peut rapprocher son nom de celui du Cloître en Pluméliau.
— 3° Saint-Tugdual, au village de ce nom, à 4 kilomètres vers le nord-est.
— 4° Locmaria, à 2 kilomètres au nord-est du bourg ; belle construction en grand et moyen appareil, en forme de croix latine et en style ogival flamboyant. La porte occidentale en plein cintre, décorée d'ornements de la renaissance et datée de 1574, supporte une tour carrée à flèche polygonale. Dans le dallage de la nef, se voit une pierre tombale, avec un reste d'inscription gothique de 1488. On voyait autrefois, près de la chapelle, un cercueil de granit, qui a été brisé depuis.
— 5° Saint-Jean, au village du Temple, à 4 kilomètres vers l'est, sur les bords du Blavet. C'était jadis le siège d'une aumônerie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mentionnée dès 1160 par le duc Conan IV : Eleemosina de Kistinic Blaguelt (Pr. I. 638). Cet établissement, appelé Temple, par suite d'une confusion assez fréquente dans le diocèse, fut annexé plus tard à la commanderie du Croisty. Sa dotation fut aliénée avant la Révolution, et sa chapelle, restée seule, devint paroissiale
— 6° Saint-Roch, à 2 kilomètres à l'est du bourg, sur le bord de la route de Baud.
— 7° Sainte-Barbe, à 3 kilomètres au sud-est, remarquable par sa position sur une hauteur.
— 8° Saint-Guénolé, au village de Locunolé, à 3 kilomètres du bourg vers l'ouest.
Le village de Saint-Quion pourrait bien avoir eu jadis une chapelle, dédiée à saint Guyon. On en pourrait dire autant du village de Locunohen, et soupçonner par suite l'existence de saint Guénolé ou d'un nom approchant. En fait de chapelles privées, il n'y avait que celle de Villeneuve. Les frairies étaient, en dehors du bourg, N. D. du Cloître, Saint-Tugdual, Locmaria, Saint-Jean, Saint-Roch, Sainte-Barbe et Saint-Guénolé.
Les chapellenies étaient : — 1° Celle de la Trinité, fondée vers 1540 par le recteur Guillaume de la Villeneuve, chargée de 3 messes par semaine, et dotée du fonds de treize tenues. Suivant un aveu de 1783, le seigneur de la Villeneuve retira le fonds des treize tenues, et ne laissa qu'une petite maison, un jardin et un parc, situés à Locmaria, et appartenant encore à la fabrique.
— 2° Celle de la Forêt, fondée par les seigneurs de ce lieu en Languidic, desservie dans leur chapelle, et dotée en partie d'une tenue à Kerguy, et d'une autre au Temple, en Quistinic. Ces biens furent vendus en 1802 et 1806.
Le recteur, à la libre nomination du pape ou de l'évêque, était seul gros décimateur de sa paroisse jusqu'en 1579. Une ordonnance épiscopale unit alors les dîmes de Quistinic au nouveau collège de Vannes, et réserva au recteur le presbytère, le casuel et une pension de 70 livres, à laquelle furent jointes ensuite les novales. En 1757, son revenu net était évalué à 550 livres. Quistinic était du doyenné d'Héboé ou des Bois, et de la sénéchaussée d'Hennebont. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Bubry et du district d'Hennebont. Son recteur, Etienne Nicolas, refusa le serment en 1791, et fut supplanté par un intrus, mais il resta caché dans le pays ; arrêté en novembre 1798, il fut déporté à l'ile de Ré, où il mourut. L'un de ses prêtres, J. Olivier, comparut en 1794 devant le tribunal révolutionnaire et fut condamné à la réclusion. Toutes ces violences révoltaient la population ; un soulèvement était à craindre, quand le 8 mai 1795 la paroisse fut surprise et désarmée par un détachement républicain. Quistinic passa dans l'arrondissement de Lorient en 1800, et dans le canton de Plouay en 1801 : ce qui subsiste encore (J-M. Le Mené - 1891).
la chapelle de Locmaria (1488-1574). Une tombe du dallage de l'édifice indique la date de 1488. La date de son achèvement (1574) est gravée sur le portail occidental. La chapelle comprend une nef, un transept et un choeur à chevet plat. Un arc triomphal à plusieurs rouleaux, pénétrant dans des colonnes engagées, sépare la nef du transept. Au carré du transept et aux croisillons, des naissances d'arcades semblent attendre une voûte qui ne fut jamais construite. Les fenêtres ont des réseaux flamboyants et la décoration des contreforts et de la porte méridionale est encore flamboyante. Par contre le portail occidental, en plein cintre, flanqué de pilastres reliés par un fronton rectangulaire, indique l'influence du style Renaissance, ainsi que le clocher carré à flèche polygonale qui le surmonte. Le clocher est flanqué, au Sud, d'une tourelle d'escalier cylindrique. La tour date de 1572-1574. Un banc de pierre extérieur entoure l'édifice. La chapelle est couverte d'une charpente fruste. La fenêtre du chevet, en partie bouchée, conserve quelques fragments de vitraux du XVIème siècle ;
la chapelle du Temple ou chapelle Saint-Jean (XVIème siècle), édifiée par les Hospitaliers de Saint-Jean-Baptiste au village du Temple. C'était le siège d'une aumônerie des Hospitaliers de Saint-Jean, mentionnée dès 1160. L'édifice actuel rectangulaire, très fruste, ne semble pas antérieur au XVIème siècle ;
la chapelle Notre-Dame-du-Cloître (1638), reconstruite au XVIIIème siècle, dans un lieu isolé. Cette chapelle est placée à l'origine sous la protection des seigneurs de la Villeneuve-Jacquelot. L'entrée présente un fronton sculptés.
la chapelle Saint-Mathurin (XVIIIème siècle), édifiée par la communauté des Mathurins. Selon la légende, Mathurin est chargé par le pape d'évangéliser la Gaule au IVème ou Vème siècle. La chapelle est reconstruite en style gothique, au bourg de Quistinic, en 1892. On n'a conservé que la base du clocher commencé en 1784 .
la chapelle Saint-Guénolé (XVIème siècle), située au village de Locunolé et mentionnée en 1930. Elle est de plan rectangulaire. Elle abrite une statue en bois de saint Guénolé (XVIIIème siècle, l'abbé est mitré, tenant un livre ouvert dans la main gauche) .
L'ancienne chapelle Sainte-Barbe (fin du XVIème siècle). Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire mentionné en 1930.
l'ancienne chapelle Saint-Tugdual (XVIIIème siècle), située au village de Saint-Tugdual et mentionnée en 1930 .