Dimanche 3 septembre ... il fait très chaud. Claire et Yolande nous propose une belle promenade en longeant la rivière du Bono. Rendez-vous est donné au parking de la mairie, tout près d'un terrain ombragé où nous allons pique-niquer.
Les vestiges archéologiques présents sur le territoire de la commune attestent de plus de 5 000 ans d’occupation humaine, du néolithique à nos jours, avec :
Un tumulus datant de 3 000 ans avant JC, entouré de tombelles de l’âge du fer (750 ans avant JC),
A l’occasion de fouilles archéologiques menées de mars à juillet 2013 par l’Inrap avant que ne débute le chantier de construction dans la zone de Mane Mourin – Lavarion, de grands foyers ont été découverts ainsi qu’une nécropole inédite pour l’âge du bronze ancien armoricain (allant de moins 2 200 à moins 1 600 avant JC).
Au départ il y a même des vélos à disposition!
Qui a retiré l'eau ?
Par ailleurs, les archives départementales font état d’une voie romaine venant de Vannes pour aboutir au Bono, permettant de rejoindre le pont romain de la pointe de Kérisper et compléter la communication entre Vannes et Locmariaquer.
Autant de vestiges permettant de penser que la configuration du lieu et ses atouts ont, depuis longtemps, séduit et retenu les hommes.
Plus près de nous, on trouve la mention d’un droit de passage pour le « passage d’eau du Bono » au XVIIème siècle. Les historiens estiment que ce droit de passage remonte sans doute à la période d’évangélisation de l’Armorique (V et VIème siècles). Avant 1669, le passage du Bono « en la paroisse de Plougoumelen » appartenait à l’abbaye bénédictine de Saint Gildas de Ruys. Economiquement très puissante, elle possédait de nombreuses terres, fermages et moulins lui procurant des revenus exceptionnels. Le 16 mars 1669, l’abbaye vend ce droit au seigneur de Montigny et Kerisper pour sortir d’une situation devenue difficile. Pendant près de trois siècles, un passeur lié par bail au propriétaire du passage assurera la traversée des personnes, des animaux et des biens à bord de chalands contre l’acquittement d’un droit. La « maison du passeur » aux volets bleu est toujours là, face à la rivière et au vieux pont suspendu. La charge disparaîtra avec la construction du pont inauguré en 1840.
Comme les cormorans... on se sèche les ailes!
Le goûter... moment privilégié
Merci à Claire et Yolande pour cette promenade iodée et à Marcel qui, diminué par une sciatique est resté garder notre petit coin de pique-nique et goûter.