L'ACLK a repris la rando c'est pas possible! et en plus leur Jean est là...!
En effet ce dimanche 13 septembre direction Baden et la Pointe du Blair pour une balade reconnue par Alain et Jean-Pierre.
Le soleil est au rendez-vous et nous faisons le plein d'air iodé.
Le pique-nique pour prendre quelques forces!
Navigateur, amoureux du Golfe, le cinéaste Gilles Legrand a eu un coup de cœur pour cet amer de la Pointe du Blair bien connu des marins et promeneurs de la Petite mer. Il l’a racheté aux descendants du comte Dillon, qui avait lancé sa construction en 1907. Abandonnée dès 1909, sa Maison du port, rebaptisée depuis Hôtel des courants d’air, n’avait jamais été habitée, malgré sa toiture encore en place dans les années 50
C'est la ruine la plus célèbre du golfe, en tout cas des promeneurs familiers des sentiers, dont celui de la Pointe du Blair, cette petite presqu'île qui s'avance dans la rivière d'Auray et liée à l'histoire du comte Dillon, personnage du Second Empire, officier, ingénieur et ami du général Boulanger. Dillon, qui était épris de grands projets de constructions, avait acheté l'île de Berder, mais aussi la pointe du Blair à la fin du XIXe siècle dans le dessein d'y faire un port de commerce. L'endroit s'y prêtait, pensait-il, parce que situé en eaux profondes et donc accessible à des bateaux de bon tonnage.
En proie à des difficultés de tous ordres, Arthur Dillon a dû jeter l'éponge. De son vaste projet, il reste un quai en pierres, aujourd'hui utilisé par les plaisanciers et les ruines d'une ancienne demeure, qui impressionne par ses dimensions. Il s'était en même temps rendu propriétaire de toute la presqu'île, dont la revente par la suite a servi à faire un lotissement privé de vingt maisons, à l'accès strictement limité.
En 1879, le comte Dillon achète l'île Berder, 21 hectares, quelques pins et six pommiers. Le site est certes magnifique, mais pas assez luxueux pour un homme de son rang. Il y ouvre une carrière à l'ouest afin d'avoir la pierre nécessaire aux travaux. La petite maison avec ses dépendances se transforme en grand manoir décoré par un peintre italien : cinq salles de bains, une salle de billard, un laboratoire photographique... Alentour, un manège à chevaux, des oliviers et des palmiers. En homme attentionné, il fait plaisir à son entourage. Son épouse aime la peinture. Soit. Elle aura la plus belle vue du golfe du haut de sa tour hexagonale de cinq étages. Son fils se marie. On érige la chapelle Sainte-Anne avec les armoiries du comte sur la façade et le tombeau familial à l'intérieur. Pour ne pas être coupé du continent, il construit une jetée au sud, une chaussée au nord, un chemin de terre accessible à marée basse et un quai. C'est à " Port-Dillon " que les invités embarquent sur le yacht à vapeur " Manuella ". La duchesse d'Uzès y passe ses étés. Férue de chasse à courre, elle vient avec sa meute. Arthur Dillon s'ennuie, alors il achète des parcs à huîtres, qui se révèlent improductifs. Le début des problèmes... Financier du général Boulanger, il est condamné par la Haute Cour de justice à la déportation en 1889, avant d'être amnistié six ans plus tard. De retour en France, il se retire à Berder, pris par la folie des grandeurs. Il désire ouvrir un établissement balnéaire qui deviendrait " le " rendez-vous aristocratique avec l'arrivée du train. Et il veut aussi son propre port de commerce, capable de concurrencer celui de Vannes. Mais les créanciers sont à ses trousses. Le voilà ruiné. En 1920, il est contraint de vendre Berder à la duchesse d'Uzès pour 200 000 francs. Celle-ci efface les dettes que l'imprudent a contractées auprès d'elle. Et, dans sa grandeur d'âme, elle invite le comte à venir séjourner à Berder.
Après 8kms500 de marche de reprise sous un soleil généreux place au traditionnel goûter
En image démonstration du pliage de la table de pique-nique ACLK Deluxe Q7 par des adhérents
Pour une reprise ce fut une réussite. Merci Alain, merci Jean-Pierre