Après avoir quitté Saint Malo nous avons pris la direction de Créhen et des ruines du château du Guildo pour une nouvelle randonnée de 15 kms vers St Jacut de la Mer et retour
Mise en condition avant le top départ de Yves
Le château du Guildo est situé dans la commune de Créhen (Côtes-d'Armor), aux confins des communes de Saint-Jacut-de-la-Mer et de Trégon. Il se présente sous la forme d'un château-cour d'une superficie de 3 200 m2 environ surplombant de 20 m l'Arguenon au fond de l'estuaire duquel il est installé. Il occupe un éperon rocheux constitué de micaschistes et traversé par un banc de dolérite, bordé au nord et à l'ouest par l'Arguenon et à l'est par un thalweg assez escarpé. Inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 juin 1951, le château est propriété du Conseil général des Côtes-d'Armor depuis 1981.Aujourd'hui protégé au titre des Monuments Historiques, le château du Guildo fût probablement édifié au début du XIIIe siècle puis reconstruit à la fin du XIVe. Il sert alors à contrôler le franchissement de l'Arguenon. Le site connaît son apogée au XVe siècle. Il devient la propriété de Françoise de Dinan, unique héritière de plusieurs grandes familles bretonnes et épouse de Gilles de Bretagne, frère du Duc François Ier. L'histoire de cette forteresse est inextricablement liée aux événements marquants du Duché de Bretagne.
Saint-Jacut-de-la-Mer se situe au nord-est du département des Côtes-d'Armor, presque à la limite de celui d'Ille-et-Vilaine.
La commune est bordée au sud par les communes de Créhen et Trégon.
Le village se trouve sur une presqu'île bordée à l'ouest par la baie de l'Arguenon et à l'est par la baie de Lancieux.
Au Nord de la presqu'île se trouve l'archipel des Ebihens, qui fait partie de la commune. L'îlot de La Colombière, après avoir été une carrière de granite depuis au moins le xviie siècle, est un site pittoresque classé depuis le 26 mars 1953. « Après un changement de propriétaire en 1958, et malgré la convoitise de nombreux plaisanciers, elle retourne au domaine public par expropriation en 1984, avant de devenir une réserve gérée par la SEPNB
L'Abbaye doit sa fondation à... saint Jacut.
Jacut, qui ne ressemblait sans doute pas à la magistrale et androgyne statue qui agrémente le parc actuel de l'Abbaye, et son frère jumeau Guéthénoc, seraient nés au Pays de Galles et, chassés par des barbares qui se diront Pictes, Scots et Saxons, auraient débarqué dans la seconde moitié du Vème siècle avec leurs parents, Fracan et Gwen, quelque-part dans la baie de Saint-Brieuc.
Deux autres enfants augmenteront la fratrie : Klervie et Guénolé. Ce dernier est à l'origine de la célèbre abbaye bénédictine de Landévennec dans le Finistère.
Au XVIIème siècle, l'Abbaye a de nouveau besoin de se relever ou plus exactement d'être relevée. Cette tâche est confiée à Pierre de Francheville, recteur de Combourg et seigneur de Pleslin. Ce dernier confie l'établissement à la congrégation des bénédictins de Saint-Maur qui s'y maintient jusqu'à la Révolution française et à laquelle on doit une expansion architecturale significative de l'Abbaye, dont la rénovation de l'église abbatiale.
Pour en avoir une idée, il ne reste plus aujourd'hui qu'à contempler... la pelouse de l'actuelle cour d'entrée. Ce carré vert dessine à peu près exactement les limites de l'ancien cloître. Les moines mauristes se consacrent à l'étude, à la copie et aux travaux agricoles. Ils continuent l'aménagement foncier de la presqu'île. Ils prêtent une oreille plus qu'attentive au jansénisme.
En 1790, la congrégation de Saint-Maur décline. Sur place, il ne reste plus que quatre religieux. Le prieur du monastère se fait curé constitutionnel de la paroisse de Saint-Jacut. Le reste de la communauté se disperse.
Le domaine sert de caserne pour les troupes républicaines avant sa vente comme bien national en 1798 pour ensuite, malheureusement, servir de carrière. Les bâtiments conventuels, l'église abbatiale disparaissent du paysage de Saint-Jacut-de-la-Mer. Un projet de casernement pour douaniers n'a pas de suite.
Les sœurs de l'Immaculée-Conception rachètent en 1875 les ruines d'une Abbaye devenue, cette fois, résidence secondaire de bord de mer pour y installer une école gratuite pour les jeunes filles de la région. Immédiatement, elles imaginent la pension estivale de famille, qui subsiste depuis, afin de pourvoir aux frais de scolarité.
Les religieuses de Saint-Méen-le-Grand effectuent à leur tour de grands travaux de rénovation qui ont pour effet d'accroître considérablement les capacités d'hébergement. En 1886, la construction de la Maison principale s'achève. Martenot, architecte de la ville de Rennes, y serait pour quelque chose.
En 1930, c'est l'Annexe qui ouvre ses portes. Entre temps, l'école s'est retirée de l'Abbaye, lois de laïcisation obligent. Les religieuses abandonnent l'habit dès le début du XXème siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, les chambres, spartiates, de l'Abbaye réconfortent des soldats de l'armée belge alliée en convalescence. Des hommes qui retrouvent suffisamment de vigueur pour tracasser au plus haut point la responsable de la communauté d'alors, gardienne comme il se doit de l'excellence morale.
Et l'Abbaye développe progressivement ses propositions, à destination d'abord d'un pieux public féru de retraites spirituelles. Dans un deuxième temps, vers la fin des années 1990, se met en place, sous l'impulsion de la communauté des sœurs installée à l'Abbaye, une programmation culturelle et spirituelle ambitieuse. En parallèle, l'établissement ouvre la possibilité des séjours aux groupes. Pour ce faire, un vaste programme de rafraichissement architectural et décoratif débute en 1980 pour s'achever dans les années 2000 par la construction d'une grande salle de réunion et de conférences.
Nous avons passé deux formidables journées . Un grand merci à Geneviève et Yves pour l'organisation et la réussite de ce projet.