Quelle belle journée! Une météo estivale, un très beau circuit entre terre et mer d'environ 12 kms et 24 randonneurs ravis.
Merci à Geneviève et Yves.
Si vous reconnaissez la main vous gagnez 5 boites de pâté Hénaff !
La commune de Névez est limitée au nord par la commune de Pont-Aven, à l'est par la ria de l'Aven qui la sépare de la commune de Riec-sur-Bélon, au sud par l'océan Atlantique sur une longueur de sept kilomètres environ et à l'ouest par la commune de Trégunc. Elle est peuplée de 2641 habitants (2007), qui se répartissent sur de nombreux hameaux différents dont les principaux sont : le Bourg de Névez : établi à une certaine distance de la côte, sur le plateau ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Riec-sur-Belon, Trégunc, Clohars-Carnoët, Moëlan-sur-Mer, Beuzec-Conq, Nizon, etc..), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons
Névez signifie « nouveau » en breton. La paroisse est mentionnée pour la première fois dans un acte datant de 1078. Il y est question de « Plebe Nevez in Pago Treguent », c'est-à-dire de la nouvelle paroisse dans le pays de Trégunc. La paroisse de Névez est probablement un démembrement de la paroisse de Trégunc, elle-même issue de la paroisse primitive de Melgven à l'époque de l'Armorique
Plusieurs monuments de la commune témoignent de l'ancienneté de l'occupation de Névez : des dolmens (le dolmen du Brucou, situé dans une propriété privée, et ceux de Kerascoët ; un cairn se trouve dans l'île de Raguénez et une stèle gauloise protohistorique devant l'église (une autre a disparu), etc.. En 1845, A. Marteville et Pierre Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent : « Les monuments druidiques abondent dans cette commune. On y trouve à chaque pas des dolmens et des menhirs. On peut voir surtout, entre le Hénan et Poulguin, un dolmen fort remarquable, qui a été transformé en forge. La table de plate-forme de ce dolmen consiste en un bloc énorme ayant 15 mètres de longueur, de largeur et 2,80 m d'épaisseur. Sa surface présente une foule de cavités ou de bassins plus ou moins profonds, de formes bizarres et variées, mais offrant cependant une certaine régularité, et disposés de manière à se décharger les uns dans les autres, et à verser, enfin, comme une pluie, sur tous les côtés du monument le sang des nombreuses victimes qu'on pouvait y immoler à la fois. Quelques-uns de ces bassins ont une profondeur de trois ou quatre pieds. La chambre du dolmen, qui est assez spacieuse, a été convertie en une forge munie de son soufflet et de tous ses accessoires. On a clos, d'une manière à peu près complète, l'enceinte de cette forge au moyen de quelques pans de maçonnerie élevés entre les rochers qui forment les faces latérales du dolmen, et qui en supportent la table
Les " pierres debout"
Les premières constructions en "pierre debout" (orthostates) remonteraient au xviie siècle (un acte de vente de maison en parle en 1695), mais elles se seraient développées surtout au xixe siècle à Trégunc et Névez, servant de murs à de nombreuses maisons, d'autres "pierres debout" étant dressées en clôture des parcelles ou des propriétés ; leur origine serait due à la nécessité de débarrasser les champs des nombreux chaos rocheux qui les encombraient, particulièrement sur les bords de l'Aven. De nombreuses constructions en "pierre debout" ont été détruites, car méprisées, dans le courant du xxe siècle, mais une soixantaine d'entre elles subsistent. Jean-François Brousmiche, vers 1830, les décrit ainsi : « Elles forment d'une seule longueur la hauteur des édifices ; on les applique l'une contre l'autre sans chaux ni ciment : elles se soutiennent de leur propre poids et forment des murailles inébranlables. » Les "pierres debout" et leur exploitation sont évoquées dans un cahier d'écolier : « Dans presque tous les champs, on voit de gros rochers qui gênent les laboureurs ; les carriers les font sauter. Il y en a d'énormes. Sur l'un d'entre eux pousse un arbre ; un autre, énorme,que l'on peut faire bouger, se nomme "La Roche tremblante". Au bord de la route de Concarneau, on peut voir un dolmen naturel. Des pierres plates et longues, enfoncées dans la terre, côte à côte, servent de talus, ou de murs aux vieilles maisons. Sur la côte, de gros cailloux ont des formes bizarres, exemple "La Tête de la Jument". [Le carrier] fait un trou dans le granit avec une barre qu'il enfonce à grands coups de marteau. Il met de la poudre dans le trou, la tasse, introduit une longe mèche, y met le feu, s'éloigne, souffle dans une trompe et gare à la mine ! Et... boum, les cailloux sautent. Un cric soulèvera les gros blocs. »
Jusqu'au xixe siècle, l'exploitation du granit constituait la principale activité à Trégunc et Névez ; elle faisait vivre des centaines de tailleurs de pierre. La carrière de Kérochet fut exploitée jusqu'au début du xxe siècle ; le granit extrait était exporté par le port sommaire situé dans l'anse de Kérochet, où trois quais, utilisés l'un ou l'autre en fonction de la marée, sont encore visibles ; une centaine d'ouvriers travaillaient dans cette carrière dont le propriétaire était Mr Hochet. Les pierres extraites étaient embarquées sur des chalands jusqu'au port de Pont-Aven, où elles étaient chargées sur des chasse-marées à destination de Lorient (elles servirent entre autres à construire la citadelle de Port-Louis), Nantes, Bordeaux, etc.. Deux naufrages de bateaux chargés de pierres brutes, survenus vers le milieu du xixe siècle, sont connus : le Génie, une chaloupe, et le Goulfard, un chasse-marée.
Prochains rendez-vous
la randonnée des Vieilles Pierres le 1er mai et Moélan sur Mer avec Marylou et Henri le 11 juin