Beaucoup de scepticisme au point de rendez-vous près de la mairie.
Nous sommes 7 et il pleut. Après réflexion nous décidons de nous rendre à Lochrist où nous retrouvons Martine notre guide et 5 autres membres de l'association.
Nous sommes donc 13 et la chance revient avec un rayon de soleil.
Histoire et patrimoine de Lochrist
Le blason de la commune représente un phénix couronné déployant ses ailes au dessus des flammes et la devise "eau et feu" symbolise les deux grandes richesses de la commune l'eau du Blavet et le feu des Forges.
La commune est constituée de quatre agglomérations
. Inzinzac autrefois Isnisac.
. Lochrist de Locus Christis.
. Penquesten de Pen (tête en breton) et kesten ( châtaigne en breton) se rapportant à la forêt de Trémelin.
. Kerglaw ou La Montagne perchée sur les hauteurs de la vallée du Blavet qui devient le lieu d'habitation des ouvriers des forges. On l'appelle alors la cité bleue.
Dès la préhistoire
Le territoire d'Inzinzac-Lochrist est habité par les celtes dès le Vème siècle avant J-C comme le prouvent les 7 haches celtiques mises à jour au 19ème siècle près du Hameau de Brangolo. Les Saints patrons d'Inzinzac Ste Geneviève, St Aubin St Pierre, St Eutrope et St Symphorien témoignent d'une Christianisation précoce et de l'origine gallo-romaine d'Inzinzac. Inzinzac et sa trêve Penquesten font partie du domaine de Kémenet-Héboé avant d'être cité en 1327 parmi les fiefs du Léon.
Au 14ème siècle, l'île de Lochrist, appelé aujourd'hui île de Locastel, possède un prieuré qui relève de l'Abbaye de St Gildas de Rhyus et qui sera rattaché à Notre-Dame de la joie au 15ème siècle.
Au 17ème siècle , Inzinzac-Lochrist est victime d'une terrible épidémie de peste.
L'église d'Inzinzac construite entre 1070 et 1080 d'influence romane sera entièrement reconstruite en 1928 sur l'emplacement de l'ancien édifice réutilisant de nombreux éléments : colonnes et chapitaux romans du XIIème, la maitresse vitre du choeur du XVème...
Création des Forges
En 1860, Henri et Emile Trottier, ingénieurs à Angers décident de créer à Kerglaw (Inzinzac-Lochrist) une usine destinée à la fabrication du fer blanc pour les conserveries du littoral breton. Le village ouvrier, situé tout près de l’usine, permet de loger les familles issues. En 1882, les forges sont achetées puis modernisées par la Société Générale des Cirages Français de Paris, productrice de cirages, produits ménagers, encres…
Comptant plus de 1000 ouvriers à la fin du 19ème, l’usine va connaître en 1903 et en 1906 des mouvements sociaux importants avec 2 grèves insurrectionnelles qui dureront 43 et 115 jours. Entre 1912 et 1936, l’usine devient un centre sidérurgique moderne, avec la construction d’une nouvelle aciérie, de nouveaux laminoirs, la création d’une fonderie de bronze, acier et fonte… En plus des installations de l’usine, on compte des cités ouvrières, cité des contremaîtres, des ingénieurs, dispensaire, salle de fêtes… pour les familles et le personnel de l’usine : 3000 ouvriers en 1936.
Avec l’arrivée de la seconde guerre mondiale, les projets de modernisation sont interrompus. La pénurie de charbon, la destruction des bateaux… paralysent presque totalement l’activité de l’usine. Non touchées par les bombardements sur Lorient et les environs, les forges reprennent leur activité dès 1946. Dans les années d’après-guerre, les forges doivent faire face à une grande concurrence des autres sites industriels français. Un vaste programme de modernisation et entrepris entre 1952 et 1956, mais malgré tout, l’avenir de l’usine reste incertain.
C’est finalement en 1966 que le décret officiel de fermeture est prononcé, touchant plus de 10 000 personnes… Après une période de reconversion des ouvriers, de liquidation et de destruction d’une partie du site, les forges tombent dans l’oubli… Jusqu’en 1978, où l’Ecomusée, installé dans l’ancien laboratoire de l’usine, s’attache à conserver la mémoire de toute une population ouvrière aux racines paysannes.
Après s'être regroupés dans l'île de Locastel direction le parc du Bunz.
Le domaine du Bunz, s'étendant sur 10 hectares, était auparavant le lieu de vie du maître des Forges d'Hennebont, manoir, jardin d'agrément et maison de gardien.
Du manoir dominant le parc et dégageant une vue privilégiée sur le Blavet, ne subsiste aujourd'hui que la partie inférieure du bâtiment. Détruit par un incendie, il a été aménagé en belvédère.
Aux environs de Kergo- er- hoët...il était absent à cette balade et pourtant !
C'est bien not'Jean ou son image cosmique!
Après avoir longé le ruisseau de Kersalo , passé les villages de Kermadec et Bodestin voici la forêt de Trémelin dont la superficie est évaluée à 700 hectares. On peut y trouver une réplique de charbonnière qui servait autrefois à faire du charbon de bois.
Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux charbonniers en ont fabriqué dans la forêt de Trémelin, en installant des amas de bois qui devaient se consumer sans brûler. Leur production était ensuite utilisée dans les forges d’Hennebont et d’Inzinzac.
Penser en marchant...
Faut-il marcher pour bien penser
Et bien penser est-ce utile ?
Tout ceux qui marchent pour marcher
Arrivent aussi et bien tranquilles.
Dans le chemin qui est école
Nous apprenons à avancer
Pas besoin d’avoir de boussole
Il vaut mieux sentir que penser.
Quand je regarde en arrière
Je me vois souvent trébucher
Impatient comme tous mes frères
Je ne sais faire que marcher
Nous sommes pareils aux gens pressés
Qui regardent toujours trop loin
Oubliant dans la traversée
Que l’important c’est le chemin
Les conditions météo étant ce qu'elles étaient, inutile de vous dire que le vin chaud d'Alain en particulier et les divers gâteaux de nos cordons bleus ont été les bienvenus !
Nous vous donnons rendez-vous le 5 mars pour une balade dans la région de ST Nicolas des Eaux