Dimanche 10 septembre météo incertaine mais on y croit et nous sommes 15 motivés pour une super balade : le tour du Moros avec notre guide Alain.
Au début de la randonnée passage aux abords du château de Kériolet.
Pour répondre aux questions de nos randonneurs et autres un peu d'histoire
Le château de Kériolet est un château néo-gothique situé à proximité de Beuzec-Conq dans la commune de Concarneau. Cette demeure privée est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1984 pour ses façades et toitures, ainsi que sa salle des gardes avec sa cheminée et ses vitraux
Keriolet apparaît dans les textes pour la première fois en 1481. Y réside Jean Trévaré, comptable ducal à Concarneau lors des travaux de restauration des remparts. Lui succéderont, au xviie siècle, Jean de Kerguen, notaire à la cour de Conq ; en 1752, l'ancien maire Jean-Pierre Billette. À la fin des années 1850, sous le Second Empire, Charles Chauveau rencontre la princesse russe Zénaïde Youssoupoff, née Narychkine, immensément riche et veuve. Elle s'éprend de lui, lui achète les titres de comte de Chauveau et de marquis de Serres, puis l'épouse. La nouvelle position sociale du comte lui permet alors d'ambitionner une carrière politique. Un siège de conseiller général se libère à Concarneau, dans le Sud-Finistère. Afin de pouvoir se présenter aux élections, le jeune candidat doit acquérir une résidence dans la circonscription qu'il convoite. Il recherche donc une propriété, est élu en 1860 et achète personnellement, en 1861, le domaine de Kériolet, en Beuzec-Conq (la commune sera rattachée à Concarneau en 1945). Remontant au xvie siècle, le manoir, bâtisse relativement modeste, est une ancienne propriété des Kériollet, des Trédern, des Kersalaun. Le manoir du Moros, domaine voisin et ancienne propriété d'Abraham Duquesne, est également acheté par le couple et remanié, dans des proportions bien plus modestes que Kériolet. Sous la direction de l'architecte Joseph Bigot, la reconstruction s'étale sur 20 ans, et le montant des travaux approche 1,5 millions de francs-or.
Le « nouveau » château de Kériolet se réfère au château de Blois (statue équestre en bas-relief de Louis XII sur la façade), au château de Rustéphan (tourelle-escalier), au prieuré de Locamand (portail d'entrée). Sur l'aile sud, on peut voir, sculptées, les couronnes de comte et de marquis, des fleurs de lys, des hermines de Bretagne, des étoiles d'inspiration russe, des coquilles Saint-Jacques, les lettres A (pour Anne de Bretagne) et L (pour Louis XII) accolées. Le parc est agrémenté de statues : une Velléda, copie de celle d'Hippolyte Maindron exposée au musée du Louvre6; un Vercingétorix, un Charles VIII, et une Anne de Bretagne, la bonne duchesse si chère au cœur de la princesse, une Jeanne d'Arc, un Bertrand Du Guesclin. Le parc comprend également, à proximité immédiate du château, la Tour de garde, et la Tour Marie-Jeanne (du nom de la cuisinière du comte). Après les travaux d'extension, face à l'entrée de la chapelle aujourd'hui disparue, se trouvait un Christ sur la croix et, penché vers lui, un ange recueillait le sang coulant d'une de ses mains et de ses flancs, dans deux calices (xvie siècle). La toiture de la chapelle est alors elle-même ornée, à l'extérieur, d'anges aux trompettes, et porte à son sommet, un archange Saint-Michel terrassant le dragon. La première pierre de la chapelle a été posée en 1879. Un autel avec retable est démonté en 1900 de l'église de Névez, puis remonté dans la chapelle du château de Kériolet. Il est à nouveau déplacé en 1954 pour revenir dans l'église de Névez
Le comte de Chauveau, âgé de 57 ans, décède en octobre 1882 à Kériolet. Charles de Chauveau avait légué le domaine à sa sœur, Madame Prieur. Sa veuve Zénaïde racheta Kériolet et décida alors d'en faire don, avec ses terres et ses collections, au département du Finistère, à condition de tout laisser en l'état. Elle passa encore quelques étés dans sa résidence concarnoise, avant de s'éteindre à son tour, en 1893. Sa dépouille est rapatriée en Russie. Peu après, Kériolet est ouvert au public. Y sont notamment exposées les toiles de Camille Bernier léguées par sa veuve au département. Dans la deuxième moitié des années 1910, en Russie, le tsar Nicolas II est confronté à une grave crise politique, qui va déboucher en février 1917 à la fin du régime tsariste et à la Révolution russe, en octobre 1917. L'arrière-petit-fils de la princesse Zénaïde, le prince Félix Youssoupoff et son épouse, la princesse Irina Alexandrovna, (la nièce du tsar Nicolas II), quittent définitivement la Russie, le 11 avril 1919, à bord d’un cuirassé de la Royal Navy, le HMS Marlborough envoyé à Yalta (Crimée) par le roi George V, pour sauver ses cousins russes, membres de la famille impériale. Bien plus tard, dans les années 1950, il essaiera à son tour d’obtenir la restitution du château à sa famille. Après des années de procédure, il gagne son procès, en 1956. La préfecture de Quimper récupère alors un portail du parc, aujourd’hui ornement du jardin du préfet, le département retire ses rajouts aux collections primitives. Le prince entre en possession de Kériolet, mais la demeure ne lui plaît pas, et très vite les collections sont dispersées, le domaine morcelé. Félix Youssoupoff propose à la ville de Concarneau d’acquérir son château, les pourparlers s’éternisent. Il offre le puits des cuisines de Kériolet, puits aujourd’hui remonté dans la Ville close de Concarneau. Le domaine se réduit en peau de chagrin, il est finalement vendu, revendu. En 1971, la chapelle est détruite, ses pierres sont récupérées pour la construction d’une maison. Le château se dégrade inexorablement, certains éléments de décoration intérieure et du parc disparaissent lors de vols. La tempête de 1987 emporte la toiture. Christophe Lévèque, rachète alors le château, le restaure et l’ouvre à nouveau au public. De 1997 à 2001, le château sert de résidence au festival de musique électronique Astropolis.
Après le château déplacement vers le plan d'eau du Moros.
Moros signifie en breton "Le port où l'on met à l'eau les bateaux" (Moran signifiant en breton "lancer un bateau")
Le Moros est un fleuve côtier situé dans le sud du département du Finistère qui se jette dans l’océan Atlantique.
La longueur de son cours d'eau est de 16,6 km.
Il prend sa source dans la commune de Melgven au lieu-dit Kerniouarn (près de Rosporden), à l'altitude 131 m Son cours se dirige vers le sud pour arriver à Concarneau, où il rejoint l'Océan Atlantique dans les installations portuaires concarnoises.
Ses rives, encaissées et boisées, sont très sauvages.
Merci à Alain pour cette belle randonnée qui nous a fait découvrir une partie de Concarneau que nous ne connaissions pas. En fin de compte la météo ne nous a affectés que dans le final et aurait pu perturber notre goûter : c'était sans compter sur Christian et le auvent du camping car!
Prochaine randonnée le 1er octobre avec Yolande et Gildas à Baden