Lanvaudan vient du breton « lann » (lieu consacré) et de « Maudan » (Saint-Maudez) ou de « Modan » (évêque-abbé écossais du VIème siècle). L’ensemble Lanvaudan-Inzinzac et leurs trèves (Calan, Lomelec, Penquesten) formait, semble-t-il autrefois, une seule paroisse primitive dont le centre pourrait être le bourg de Lanvaudan. L'histoire de Lanvaudan débute au XIIème siècle, lorsque des moines viennent s’établirent au lieu-dit Kermorc'h (le village des cochons). Une première chapelle est édifiée au lieu-dit Park er Gouh Hilliz (champ de la vieille chapelle). La paroisse dépendait de la seigneurie de Kéménet-Héboé (qui dépend de Hennebont). Lanvaudan possédait autrefois deux trèves : Calan et Lomelec (notée Locmaelec, en 1514). En 1238, Jean Ier Le Roux, duc de Bretagne, confisque les terres d'Olivier de Lanvaux. En 1324, Hervé II de Léon est encore seigneur de Lanvaudan et possède les moulins, étangs et bois du nom de la paroisse. Lanvaudan est érigé en commune en 1790.
On trouve les appellations suivantes : Lanvaudan (en 1427, en 1448, en 1464, en 1514), Lenvaudan (en 1477), Lavaudan (en 1481). Note 1 : Lanvaudan tire son nom de son patron saint Maudé ou Maudan ; c'est littéralement le territoire de Maudan. Cette paroisse, avec ses deux annexes Calan et Locmelec, figure assez bien un oiseau, dont les ailes sont étendues. Privée de Calan, au point de vue religieux, depuis 1841, mais conservant toujours Locmelec, elle a, en 1891, une superficie de 1831 hectares, et une population de 1038 habitants. Ce territoire est borné au nord par Bubry et Inguiniel, à l'ouest par Plouay et Calan, au sud par Inzinzac et Penquesten, et à l'est par Languidic et Quistinic. C'est un pays couvert, où l'on voit des terres labourées, des prairies, des landes et des bois. Le bourg est à 6 kilomètres de Plouay, à 20 de Lorient, et à 46 de Vannes. Jusqu'à ce jour, on n'a signalé aucun vestige celtique ou gallo-romain sur ce territoire, mais il est à croire qu'un examen plus attentif en fera découvrir un jour (Joseph-Marie Le Mené - 1891). Note 2 : le 15 avril 1796, une compagnie de soldats républicains repliée dans le presbytère de Lanvaudan tient tête à deux à trois milles insurgés.
l'église Saint-Mandé (1642). C'est un édifice froid et nu, de lignes très simples, sans décoration intérieure, en forme de croix latine avec un chevet plat ; Nota : La paroisse de Lanvaudan est mentionnée, en 1387, dans les titres du chapitre, avec la même orthographe qu'aujourd'hui : c'est un nom qui n'a pas varié. L'église paroissiale, dédiée à saint Mandé (ou Maudé ou Maudez), abbé du VIème siècle, a été rebâtie en 1642, en forme de croix latine ; elle n'offre rien de remarquable. Les autels secondaires sont sous l'invocation de la Sainte Vierge et de saint Roch. Tout auprès de l'église se trouve un lech bas, arrondi, et creusé postérieurement à son sommet, pour recevoir une croix. La chapelle de saint Melec ou Meleuc, à l'extrémité orientale de la paroisse, a donné son nom à tout le quartier environnant. La section de Loc-Melec ou Lomelec n'a jamais formé de paroisse ; on n'en trouve du moins aucune trace ; elle a été toutefois considérée comme une trêve, bien qu'on n'y ait pas tenu de registres particuliers ; le village, groupé autour de la chapelle, a reçu parfois le nom flatteur de bourg. Une autre chapelle, mais absolument privée, s'élevait auprès du château de Kerollin. Les frairies de Lanvaudan étaient en 1619 : le bourg, le Portuec, Kerriec, sans compter Lomelec et Calan. Le recteur dîmait seul à la 33ème gerbe ; en 1757, son revenu net était évalué à 903 livres. Le presbytère, situé à une petite distance du bourg, vers le sud-est, fut enrichi d'une chapelle, construite vers 1670, par le recteur François Chevillard. Lanvaudan dépendait du doyenné, comme de la seigneurie de Kémenet-Héboë, et relevait de la sénéchaussée d'Hennebont. En 1790, il perdit Calan au point de vue civil, et se vit ériger en commune du canton de Plouay et du district d'Hennebont. M. Le Métayer, son recteur, refusa, en 1791, ainsi que ses vicaires, de prêter serment à la constitution civile du clergé, et vit vendre nationalement deux courtils appartenant à la fabrique et cinq tenues situées à Kerantorner, au Pérenno et à Penprat, dépendant de l'abbaye de la Joie. Le 15 avril 1796, soixante républicains, enfermés dans le presbytère, y tinrent tête contre plusieurs centaines d'insurgés. En 1800, Lanvaudan passa du district d'Hennebont à l'arrondissement de Lorient, mais fut maintenu dans le canton de Plouay. C'est en 1841, comme on l'a dit, que Calan lui fut définitivement retiré pour former une nouvelle paroisse (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle Saint-Melec (1645), située au village de Lomelec. Elle est de forme rectangulaire et dédiée à saint Mélec, Meleuc ou Méloir. Le cimetière qui entourait jadis la chapelle est supprimé en 1860 ; la croix (XVIIIème), située place de l'église. Il s'agit de la croix de l'ancien cimetière de l'église paroissiale de Lanvaudan ; le château de Kerolain ou Kerollin (XIVème siècle), construit à partir de 1350 à Guerholein et berceau de la famille Jégado (seigneurs de Coetmec et Kergrand à Lanvaudan, de Coetize et Clehen à Inguiniel et Calan). Propriété de Jehan Jegado en 1447, lorsqu'il est anobli par le duc François Ier de Bretagne. Ce château passe ensuite entre les mains de Guillaume de Bahuno (à partir du XVIIème siècle). On y trouvait jadis une chapelle privative. Les pierres du manoir et de la chapelle ont été vendues à partir de 1890. Il ne subsistent que deux piliers du portail principal, une bâtisse en arc de cercle (qui serait l'entrée d'un souterrain), l'ancienne écurie et quelques ruines de la chapelle, ainsi que sa clef ; l'ancien presbytère (1682). Une pierre sculptée au-dessus du porche de l'ancien presbytère porte la date de 1682 ; les chaumières (XVI-XVIIIème siècle) ; la fontaine Saint-Roch ; le puits de l'ancien presbytère (XVIIème siècle), construit dans le mur de l'ancien presbytère ; le four à pain de l'ancien presbytère ;