Brocéliande
Dimanche 3 avril, direction le Château de Trécesson pour le départ d'une balade préparée par Jean-Pierre et Evelyne dans Brocéliande
S'alimenter avant le départ...
Nos randonneuses motivées pour la quête du Graal
Merlin et Viviane nous attendaient dans Brocéliande
A cette époque régnait un roi dont les seules préoccupations étaient la guerre et d’étendre ses territoires. Chaque soir lorsqu’il regagnait son château au cœur de Brocéliande, il se sentait
cerné de toutes parts par ses arbres séculaires dont le vent dans les feuillages leurs faisait murmurer mille histoires. Le tyran ne voulait rien entendre, il n’avait que faire des légendes, il
pensait à l’ennemi, comment le surveiller s’il venait à attaquer ? Mais le danger était-il à l’extérieur ou à l’intérieur dans le cœur de ce mauvais souverain ? Alors germa dans l’esprit du roi
une sombre idée : celle d’anéantir la forêt. Dès le lendemain, ses soldats armés de haches commencèrent à abattre les vieux arbres. Ce n’était que plainte lugubre de toutes parts et sept jours
plus tard s’étendait autour du château une plaine morte. Excepté un chêne enraciné solidement dans la terre de Brocéliande. Furieux le roi essaya de s’attaquer à cet arbre en vain. Il décida de
consulter une vieille femme versée dans les arts sombres de la magie. — Roi, je peux t’aider car ton cœur est gâté par le pouvoir et la soif de posséder. Voici une fiole, elle contient un poison
violent. Il te suffira de le répandre sur les racines du chêne ainsi il ne pourra plus se nourrir et il mourra. Le roi s’en retourna dans son château soulagé à moitié par l’idée que demain
l’arbre ne serait plus. Au petit matin, le sergent d’arme fit irruption dans ses appartements. — Sire l’arbre est mort mais venez voir… Le roi enfila son pourpoint en grande hâte, traversa la
morne plaine au centre de laquelle le chêne avait disparu. Ses compagnons et ses gens formaient un grand cercle. Ils semblaient désolés et étonnés à la fois. Le roi les poussa violemment, sur le
sol ce n’était pas le vieux chêne qui était étendue mais une magnifique femme aux longs cheveux d’or, vêtue de soies vertes. Elle gisait sur la terre, inanimée, la couleur de son teint laissait
deviner qu’elle avait été empoisonnée. Alors le roi s’agenouilla auprès de la Dame tout en murmurant : — Qu’ai-je fais ? J’ai touché à l’intouchable, j’ai porté atteinte à l’esprit des Bois.
Quelque chose venait de s’éveiller dans son cœur, le roi ordonna à ses gardes. — A partir de maintenant je veux que vous appreniez à semer, à planter, mon souhait le plus cher est que la forêt
revive. Quelques années plus tard, ajoncs, genêts égayaient la plaine autrefois dévastée. En ce nouveau mois d’avril, à la place où la Belle Dame avait été retrouvée inanimée avait poussé un
hêtre. Il offrait ses pousses vertes tendres à l’azur du ciel. Le roi en voyant cet arbre nouveau sentit son chagrin s’estomper. Il resta longtemps au pied de l’arbre jusqu’à la nuit tombée. Sous
la clarté de la lune, le hêtre se mit à grandir, toutes ses feuilles s’unirent pour devenir une chevelure blonde et le tronc d’arbre devint un corps de femme vêtue de soies vertes. L’esprit des
Bois, de Brocéliande revenait à la vie, celle que le roi avait toujours espérée et aimée au fond de son cœur lui faisait face. Alors elle lui tendit de sa main blanche et délicate, une pousse de
l’arbre vert tendre, un rameau de Vie en lui souriant. Puis tous deux s’engagèrent dans la lande sur un sentier, puis dans les bois, sur un chemin du dedans.
Si le pont tient pour le chien pour nous c'est OK
Christian dit que c'est le sang des chevaliers
qui n'ont jamais pu quitter le Val sans retour!
Non loin de Tréhorenteuc, existait autrefois un château enchanté dans lequel on pouvait entrer mais non sortir si l’on avait commis à l’égard de sa dame une quelconque infidélité d’action ou seulement de pensée. C’est Morgane qui l’avait édifié. Morgane était la soeur du roi Arthur. Plus qu’aucune autre fée, elle connaissait le secret des charmes et des enchantements.Réfugiée dans la forêt pour y vivre avec son amant Guyomard, elle fréquentait si peu les humains qu’on ne la croyait plus une femme mais une fée. Un jour, elle s’aperçoit que Guyomard lui échappe. Il lui préfère une demoiselle de grande beauté qu’il retrouve au fond d’un val bien fait pour dissimuler les amours interdites. Morgane est avertie. Elle accourt et surprend les amants dans le moment où ils se donnent “les plus tendres témoignages d’amour”. Peu s’en faut qu’elle n’en meure de douleur. Puis, revenant à elle, elle jette sur le val un enchantement dont la vertu consiste à retenir à jamais tout chevalier errant qui aurait fait à son amie la moindre infidélité. Guyomard est le premier pris. Seul un chaste et franc chevalier peut rompre le maléfice. (…)