Et c'est à Cléguérec que nous nous retrouvons avec Alain et Béatrice
pour découvrir des paysages étonnants
Cléguérec tire son nom de « Gwerrock », un moine venu de Grande-Bretagne au VIème siècle.
La paroisse de Cléguérec est citée pour la première fois dans un acte de Salomon daté du 9 juillet 871. Sa fondation est donc antérieure. Le territoire de Cléguérec englobait autrefois les communes de Cléguérec, Sainte-Brigitte, Silfiac et Perret.
La paroisse de Cléguérec avait comme trève Saint-Aignan et Sainte-Brigitte et dépendait du doyenné de Kemenet-Guégant. Au IXème siècle, l’abbaye de Redon possède à Cléguérec le monastère de Saint-Ducocan : « de monasteriolo quod vocatur Sent Ducocan quod est situm in plebe Clegueruc » (charte du Cart. Rot.). Cette abbaye est en conflit avec le seigneur du lieu, Mactiern Alfrit, qui ne cesse de s'approprier les terres de l'abbaye de Saint-Ducocan. Le bourg de Perret a, semble-t-il, succédé au monastère dédié à saint Ducocan.
En 1182, la charte « Perrochia de Clihiriac » atteste que les templiers possédaient jadis une partie du territoire de Cléguérec. Le nom de Cléguérec apparaît dès 1373.
Note : Considéré dans son étendue primitive, avant qu'on lui eût retiré Saint-Aignan et Sainte-Brigitte, le territoire de Cléguérec était limité au nord et à l'est par le cours du Blavet, au sud par Malguénac, à l'ouest par Séglien, Silfiac et Perret. Sa superficie était de 10806 hectares, dont la forêt de Quénécan occupait presque la moitié. Aujourd'hui sa superficie est réduite à 6298 hectares, dont une bonne partie est soigneusement cultivée, mais il reste encore près de 2000 hectares de landes. Les prairies sont arrosées par de nombreux cours d'eau qui vont se jeter dans le Blavet. En 1891, la population est de 3617 habitants. Le bourg, à peu près central, est à 11 kilomètres de Pontivy et à 64 de Vannes. Les Celtes ont laissé dans ce pays plusieurs traces de leur séjour. Ainsi au Parq-er-bé, dont le nom est significatif (le champ du tombeau), au delà du village de Boterbarz, on voit les restes d'une allée couverte, qui avait environ 12 mètres de longueur. — Près de Bod-er-mohet, se trouvent les débris d'une autre allée couverte, qui avait 24 mètres de longueur et des compartiments à l'intérieur. — Non loin de là, sur la limite qui sépare le taillis de la Madeleine de celui du Breil-du-Chêne, se voit un menhir de 4 mètres de hauteur. — Dans la lande de Bieuzent, tout près du chemin du bourg, se trouve un tumulus aplati, qui mesure 1m,75 d'élévation et 30 mètres de diamètre à sa base. — Dans la lande du Resto, sur le chemin de Cléguérec à Malguénac, est un autre tumulus, de même forme, de même diamètre, et légèrement plus élevé. Les Romains ont aussi laissé leur empreinte. Au nord du village de Kerveno, existe un retranchement bien conservé, de forme presque circulaire, ayant 66 mètres dans un sens et 60 dans l'autre ; la hauteur moyenne du parapet à partir du fond du fossé est de 2 mètres ; il y a une entrée à chaque extrémité du grand diamètre. — Il y avait naguère un autre retranchement plus considérable auprès du village de Kerlierno, vers l'est du territoire ; mais il a disparu par suite du défrichement de la lande sur laquelle il était établi. Les Bretons sont arrivés dans ces parages au VIème siècle, et y ont si bien implanté leur langue, qu'elle s'y parle encore aujourd'hui. Inutile de citer des noms de localités : ils sont presque tous bretons. Le nom de Cléguérec aussi est tiré de leur langue ; il signifie le territoire de Guérec. On a vu, dans l'article précédent, que saint Kirec, Guérec ou Géran était un abbé breton, mort le 17 février vers l'an 547. Ses compatriotes, en le choisissant pour patron, donnèrent naissance à la paroisse de Cléguérec. Son érection est nécessairement postérieure à 547 ; mais si l'on tient compte de sa vaste étendue territoriale, on peut la placer vers l'an 600, sans s'écarter beaucoup de la vérité. En 871, on trouve, dans le Cartulaire de Redon, la mention expresse de la paroisse de Cléguérec ou Clegeruc, à propos de l'affaire de Saint-Ducocan, en Perret. L'acte dit même positivement que le monastère de Saint-Ducocan était alors en Cléguérec, ce qui recule la limite de cette paroisse vers l'ouest, pendant le IXème siècle. Le quartier de Perret ne fut effectivement érigé en paroisse que vers le XIème siècle. Quant aux trèves de Sainte-Brigitte et de Saint-Aignan, elles n'existaient pas encore. C'est au déboisement graduel de la forêt de Quénécan qu'elles doivent leur origine. Au point de vue féodal, Cléguérec faisait partie du vicomté de Porhoet, puis de celui de Rohan. C'est à l'extrémité de son territoire, au bord de l'étang des Salles, que s'élevait l'un des principaux châteaux des puissants vicomtes. On en trouvera l'histoire à l'article de Sainte-Brigitte (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Notre druide Jean-Claude en séance de récupération
Une promenade dans des lieux insolites autour d'Huelgoat
Située dans le Parc Naturel Régional d'Armorique, Huelgoat nous offre une variété de promenades qui attirent chaque année un grand nombre de visiteurs. Site de beautés naturelles remarquables, la commune est située au bord d'un étang de 15 Ha qui se déverse dans la Rivière d'Argent parmi les rochers pittoresques du Chaos du Moulin et à la lisière d'une forêt domaniale de 600 Ha. |
Huelgoat, formé de 2 noms bretons :
signifie "la haute forêt" ou "le bois haut" |