Dimanche 9 février, c'est avec Geneviève et Yves que nous nous sommes donné rendez-vous à Carnac, pour une randonnée dans le secteur du village de St Colomban. Nous étions 15 , motivés malgré un petit crachin breton pour prendre un bon bol d'air iodé.
Situé au sud-ouest de Carnac, le village de Saint-Colomban surplombe l’Anse du Pô.
Il a conservé une architecture typique des villages de Bretagne avec ses maisons en granit et aux toits d’ardoises des 16e et 17e siècles.
Les demeures de taille modeste et aux ouvertures rares sont regroupées autour de la chapelle pour se protéger des vents dominants. Chaque habitation était entourée d’un petit jardin cultivé et clos par un muret qui était destiné aux besoins alimentaires quotidiens.
Au fil des ruelles, on peut distinguer des maisons aux lucarnes plus ouvragées appartenant autrefois aux armateurs de chasse-marée ou aux paysans les plus aisés. Aujourd’hui, ces maisons restaurées ou reconstruites sont le plus souvent des résidences secondaires.
La Chapelle Saint Colomban date de la fin du XVIème siècle. Elle est dédiée au moine irlandais St Colomban, le Saint Patron des faibles d’esprit. La chapelle est de style gothique flamboyant.
Le 27 juin 1795, il y a 230 ans, les émigrés et les Chouans débarquèrent sur les plages de Légenèse et Saint-Colomban à Carnac. Ce fut le début de l’expédition de Quiberon censée fédérer les révoltes et les chouanneries causées par l’oppression révolutionnaire et rétablir la loi de Dieu et du Roy en France. Quelques jours plus tôt, le 23 juin, les Chouans s’étaient emparés de Carnac et avaient dégagé la côte pour assurer le succès de l’expédition soutenue par la flotte anglaise.
Mal préparée, mal coordonnée avec les Chouans que les chefs des émigrés méprisaient pour leur indiscipline et leur extraction populaire, cette expédition tourna au carnage pour les participants dont 700 civils auraient péri noyés lors de la déroute des royalistes, 947 dans les prisons et hôpitaux de Vannes et d’Auray et surtout 748 des prisonniers faits par les républicains furent fusillés, dont 627 Emigrés ou ecclésiastiques et 121 chouans. Ces exécutions, du 27 juillet au 2 août, puis le 25 août, puis du 28 août au 3 septembre 1795 se firent en dépit des promesses reçues par les ultimes combattants, qui se rendirent au bout d’une résistance désespérée, lorsque le général républicain Hoche leur promit la vie sauve.
Cette croix de granit se trouve au carrefour de l'avenue St Colomban et de l'avenue des Emigrés.
A l’est du village, se trouve la fontaine à 2 bassins de Saint Colomban. Le lavoir était un lieu de rencontre pour les femmes du village.
Jean-Pierre était au bon endroit au bon moment!
Pour le goûter et les boissons chaudes le crachin avait disparu, mais pas le ballet des mouettes au-dessus de nous qui n'étions pas les cibles contrairement aux pâtisseries.
Merci à Geneviève et Yves pour cette belle balade.