Dimanche 7 avril du côté de la pointe Er Hourèl, nous sommes 17 sur ce beau circuit en deux parties entre terre et mer (avant et après pique-nique) programmé par Geneviève et Yves . Une météo clémente malgré nos doutes, de l'air iodé plein les poumons et la bonne ambiance habituelle ! que pouvait-on souhaiter de mieux ?
La commune de Locmariaquer est située à l'embouchure ouest du golfe du Morbihan et possède de nombreuses plages donnant sur la baie de Quiberon, partie occidentale de Mor braz qui ouvre l'accès à l'océan Atlantique.
Attestée sous la forme Locus Matrice de Ker en 1409.
Lokmaria-Kaer en breton.
Du breton lok qui signifie lieu saint, de Maria et de ker, « lieu dédié à Marie »
Des vestiges gallo-romains sont découverts par l'archéologue Paul de Robien à l'est et au sud de Locmariaquer au cours du XVIIIème siècle. Depuis, de nouvelles recherches indiquent des thermes, un mur, d'autres murets et sépultures. La localité était probablement une ville importante de l'Antiquité. André-Yves Bourgès avance l'hypothèse que Locmariaquer ait pu être un lieu de résidence du roi breton Waroch.
La table magique
Si les Romains de l'Antiquité connaissaient déjà les gisements naturels de l'huître plate (Ostrea edulis), il a fallu attendre la fin du XIXème siècle pour voir apparaître l'ostréiculture. La commune de Locmariaquer fut alors considérée comme le berceau de l'huître plate. Les premières concessions, en rivière d'Auray furent délivrées en 1882.
Trois générations s'employèrent à construire les parcs à huîtres plates sur le rivage de Locmariaquer : ils devaient enlever la vase, la remplacer par du sable, délimiter les emplacements.
Le travail consistait à recueillir le naissain (larves d'huîtres) sur des collecteurs (tuiles chaulées), à le décoller (détroquage) et à le semer dans les parcs pour l'élevage d'une durée de trois ans pendant lesquels il fallait protéger les huîtres contre les prédateurs, algues, tempêtes.
Après 1927, Locmariaquer se spécialise surtout dans la reproduction et le demi-élevage ; Marennes mais aussi les Pays-Bas et la Grande-Bretagne sont clients. L'industrie ostréicole est alors prospère : 350 à 400 personnes travaillent dans les chantiers et parcs. Mais, en 1973-1974, l'huître plate du golfe du Morbihan se trouve décimée, voire anéantie par deux parasites. C'est alors qu'est introduite la culture de l'huître creuse d'origine japonaise Crassostrea gigas. Aujourd'hui, l'ostréiculteur locmariaquérois est devenu éleveur d'huître creuse dans le golfe et rivière de Saint-Philibert. La récolte et l'élevage de l'huître plate se font essentiellement en baie de Quiberon. Malgré des essais de mécanisation, la main-d'œuvre reste importante, aussi bien dans la culture elle-même que pour les opérations précédant la commercialisation (affinage, calibrage, etc.).
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En 2008, une trentaine d'exploitations ostréicoles existent à Locmariaquer. Elles occupent environ cinquante personnes à temps plein, auxquelles il y a lieu d'ajouter des ouvriers saisonniers (d'octobre à mai). Chaque exploitant s'occupe lui-même de la vente de sa production soit à des grossistes, soit à des détaillants, soit directement à des consommateurs. En 2008, un virus a commencé à décimer les mollusques en France. En dépit de la catastrophe, certains éleveurs continuent à capter du naissain en mer et à le faire grandir dans la rivière d'Auray.
Personnalités liées à la commune
Zénaïde Fleuriot, femme écrivain, auteur de 83 ouvrages : Au printemps 1872, Zénaïde Fleuriot venant rejoindre au bord de la mer, sa belle-sœur et ses deux enfants, découvre avec ravissement Locmariaquer. Elle se prend de tendresse pour ce petit port et s'y fait construire une grosse demeure en 1873, offrant une merveilleuse vue face au golfe du Morbihan et lui donne le nom de « Kermoareb »: « la maison de ma tante ». Lorsqu'elle mourut, son cercueil partit par le train depuis la gare de Paris-Montparnasse et fut ramené en terre bretonne au cimetière de Locmariaquer. Le cercueil fut porté par huit marins du village.
Henri Ézan : aviateur, né à Locmariaquer le 30 avril 1904 et mort en 1936 : capitaine au long cours de formation, il accompagna Jean Mermoz pour la 25e traversée de l'Atlantique-Sud à bord de l'hydravion Latécoère la Croix du Sud qui disparut au large de Dakar le 7 décembre 1936.
Jean-Baptiste Corlobé : né en février 1904 à Locmariaquer et mort en 1988 : ostréiculteur de métier, il était surtout un véritable artiste, un excellent peintre local très apprécié. On lui doit de nombreuses marines, des portraits, des tableaux religieux et beaucoup de dessins. Il a réalisé un des vitraux de l'église de Locmariaquer. Un de ses tableaux représentant Jésus appelant saint Pierre sur les flots orne la chapelle Saint-Pierre depuis 1925. Il a étudié le dessin chez Jean Frelaut, maître graveur, et a créé le blason de la ville. Il aimait la peinture, la musique, était féru d'histoire et fervent défenseur de la langue bretonne et du dialecte vannetais. Il fut la mémoire vivante de Locmariaquer. Il a beaucoup écrit dans les bulletins paroissiaux et municipaux.
Anne-Claire Coudray : journaliste et animatrice de télévision française née à Rennes. Elle a passé une partie de son enfance à Locmariaquer, d'où sont natifs ses grands-parents maternels.
Guénhaël Huet : homme politique né à Locmariaquer le 30 juillet 1956. Député de la Manche, maire d'Avranches.
Pour mémoire
Cette grande bâtisse que nous avons trouvée sur notre itinéraire a été le lieu de tournage d'un film qui devrait sortir prochainement
Merci à Geneviève et Yves pour cette belle randonnée qui nous aura fait grand bien après la mauvaise météo des jours derniers .
Renseignements techniques collectés par notre ami Alain:
19278 pas dont 16984 sur un bon rythme, 765 Kcalories dépensées.
Du coup certains se sont montrés prudents lors du goûter....