Une bonne nuit, un petit déjeuner solide et nous sommes repartis pour une nouvelle balade....avec du soleil !
Sur la côte de granit rose, des formations sédimentaires et volcano-sédimentaires plus ou moins métamorphiques du briovérien sont recoupées par l'immense batholite granitique intrusif cadomien de Bréhat-Perros-Guirec. À l'ouest, le complexe granitique de Ploumanac’h, de dimension modeste (ellipse de 12,4 x 7,7 km en prenant en compte le plongement progressif en mer d'une plate-forme à écueils). Ce complexe trégorrois montre une remarquable disposition des différents ensembles lithologiques en auréoles concentriques. Constituées de l’intrusion successive de trois corps magmatiques elles réalisent ce que l’on nomme un « complexe centré ». Ce massif granitique est accessible dans toutes ses composantes grâce au découpage du rivage, à l'importance de l'estran et au nombre d'îlots granitiques proches de la côte. La variété pétrographique et structurale (foliation, enclaves) des roches magmatiques constitue ainsi un véritable musée à ciel ouvert pour les géologues amateurs et professionnels
Le nom Ploumanac'h provient de la déformation du breton Poull Manac'h, signifiant « la mare du moine ». Ici, l'élément « plou » n'est donc pas issu de plebs, « paroisse », à l'inverse de beaucoup de communes bretonnes. La tradition veut que Saint Guirec ait débarqué sur la grève de Ploumanac'h au viie siècle, un oratoireplus tardif commémorant cette arrivée.
Deux moulins à marée, un moulin à glace et un moulin à blé (situé à Trégastel), séparent le port de la vallée des Traouïero, qui elle-même, sépare Ploumanac'h de Trégastel.
Le moulin de Ploumanac'h fonctionnait grâce au flux et au reflux de la marée et se trouve au bas de la vallée du Petit Traouïero. Il semble qu’un premier moulin ait fonctionné à cet endroit dès le xive siècle. C’est en 1833 qu’un nouveau moulin, comportant deux roues, l’a remplacé. En 1888, le bâtiment a été agrandi et couvert d’un
toit en tuile rouge d’où son nom de Milin Ru (le moulin rouge en breton, à la différence de l'autre moulin qui était appelé Milin Glaz, le moulin bleu). À partir de 1892, le moulin a été utilisé
pour fabriquer de la glace à l’aide d’une machine conçue par Pictet.
Cette glace était utilisée pour la conservation des poissons ramenés par les pêcheurs de Ploumanac'h.
En 1896 Bruno
Abakanowicz acheta ce moulin à un boulanger. En 1904 et les années suivantes, les habitants protestèrent contre la pose de clôtures sur la chaussée, qui en interdisaient le passage. En
1919-20, le moulin arrête de fonctionner. En 1965, il fut question d'y construire une maison d'habitation, mais en 1968, le moulin était acheté par la commune. Les premiers travaux de rénovation
sont conduits par l'architecte
des bâtiments de France Bideau, avec un projet de musée, tout en conservant la toponymie originale. Cependant, les travaux ne furent pas poursuivis. La couverture, en chaume à l'origine,
puis en tuiles rouges aux xixe et xxe siècles, est en ardoises depuis 1965.
A chacun son trône !
Le parc des sculptures
En allant vers le bourg, il est situé peu après le carrefour avec la D788. Parmi les sculptures de granit, citons : "Femme Fleur ou femme enceinte" de Wattel en granit beige de Bignan.
Notre-Dame-de-la-Clarté (en breton : Itron Varia ar Sklaerder) est le nom donné à une chapelle dédiée à la Vierge Marie, située dans le bourg de La Clarté
La tradition locale a toujours maintenu que la construction de la chapelle fut ordonnée en 1445 par Pierre de Tournemine, sieur de Barac'h, d'origine anglaise. Les Tournemine de Barac'h étaient-ils de la famille de l'évêque de Tréguier, Geoffroy de Tournemine, qui nomma saint Yves recteur de Louannec en 1293 ? Toujours est-il qu'un des leurs, Édouard, vicomte de Pléhérel, eut dans sa descendance des barons de La Hunaudaye qui s'allièrent aux Chateaubriand et aux du Guesclin. Sa dernière héritière, Geneviève de Coskaër épousera Louis Le Peletier, président à mortier du Parlement de Paris.
Cependant, en 1627, deux témoins chargés de constater les droits de la famille Coskaër sur la chapelle, Jean Loz de Coatgourhant et Dom Yvon Pezron affirment que les armoiries du fondateur figurent en la maistraisse viltre de la chapelle ainsi que son écusson en bosse au hault du pignon du Levant. Or, armoiries et écusson sont ceux de Roland IV de Coëtmen, parti en croisade en 1458.
On peut donc affirmer, avec les archives départementales des Côtes-d'Armor, que Roland IV, fondateur de la collégiale de Tonquédec et seigneur de Ker Uzec en Pleumeur-Bodou fut aussi le fondateur de la chapelle de la Clarté. À sa mort survenue à Rhodes vers 1470, son bien passa aux Coskaër de Rosanbo, dont une des descendantes fut Aline, comtesse de Combourg, la belle-sœur de François-René de Chateaubriand
Moulin de la Lande du Crac'h : ce moulin à vent, datant de 1727, est construit en moellons de granite rose ; la charpente recouverte d'ardoises, s'oriente en fonction du vent. Inscrit aux monuments historiques depuis 1983, il a été restauré en 1986 grâce à des fonds privés, mais la machinerie intérieure n'existe plus. Il est propriété de la commune, mais ne se visite pas.
L'oratoire de Saint-Guirec :
Selon la légende, c’est sur cette plage qu’accosta le moine saint Guirec au viie siècle. Un oratoire, édifié à même la plage au xie siècle, perpétue la mémoire du saint.
Fin d'un week-end plein de surprises. Des paysages superbes, une météo capricieuse qui a donné des couleurs parfois surprenantes à ces paysages, une ambiance conviviale .
Merci à Geneviève et Yves pour cette organisation sans failles.