Dimanche 11 mars...décidément depuis quelques temps nous ne sommes pas épargnés par la météo, mais comme en Bretagne il ne pleut que sur les .... nous sommes 14 à emboiter le pas à Jean notre guide pour cette balade aux alentours d'Hennebont et le long du Blavet.
Née du Blavet et de ses ponts, Hen Bont signifie en effet vieux pont, selon les étymologistes bretons. Dès la période de l'âge du fer, un oppidum gaulois est installé sur le site de Polvern, le long du Blavet.
À partir du ve siècle, les Bretons chassés de Grande-Bretagne par les Saxons s'installent sur les cotes d'Armorique. Guidés par leurs chefs militaires et religieux (les 1000 saints de Bretagne) , ils créent des implantations et donnent des noms bretons aux lieux investis . À Henbont (vieux pont) , ils s'installent à Saint Caradec ou ce saint est encore honoré par sa chapelle . À l'époque médiévale, les seigneurs d'Hennebont maîtres du Kemenet-Héboé établissent une motte féodale sur l'éperon rocheux au-dessus de ce qui deviendra, entre 1200 et 1264, par la volonté d'Henri d'Hennebont, la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont, village de la rive droite, prédécesseur de la future ville d'Hennebont. La création de cette dernière par le duc de Bretagne, signa l'achèvement de l'absorption et du démantèlement de l'antique Kemenet-Héboé. Une situation stratégique qui permet de contrôler le passage étroit de la rivière.
Au milieu du xiiie siècle, le duc de Bretagne Jean Le Roux (1237-1286) démantèle la motte féodale des seigneurs d'Hennebont et entreprend la construction des fortifications sur la rive gauche du Blavet, la ville close. Hennebont devient très vite une place forte importante du duché de Bretagne, ce qui lui vaudra de nombreux sièges durant cette époque.
L'histoire a surtout retenu le siège de 1342, pendant la guerre de succession du duché de Bretagne qui opposa les partisans de Charles de Blois et de Jean de Monfort, les deux prétendants à la succession du duc Jean III. Charles de Blois assiège les remparts de la ville. En l'absence de son mari, Jean de Montfort, prisonnier des Français, Jeanne de Flandre organise victorieusement la résistance et vient se réfugier derrière les murs d'Hennebont. La place forte, sur le point de se rendre, est délivrée in-extrémis par la flotte anglaise venu au secours des assiégés après avoir remonté le cours du Blavet. Lors de ce siège, Jeanne de Flandre y gagnera son surnom de Jeanne La Flamme pour son intrépidité au combat.
Quelques décennies plus tard, Du Guesclin assiègera aussi la place forte et passera la garnison anglaise au fil de l'épée après l'avoir prise. Le prince De Dombes, durant les guerres de la Ligue, l'assiègera également victorieusement.
Le xvie siècle est marqué par la paix et la prospérité pour l'ensemble de la région, sauf pendant les guerres de la Ligue. C'est au cours de ce siècle que la basilique Notre-Dame-du-Paradis est bâtie à l'initiative du maréchal-ferrant François Michart et avec l'aide de la population.
Pendant les guerres de la Ligue, le 27 octobre 1590, René d'Arradon, après avoir accueilli les troupes espagnoles débarquées à Saint-Nazaire en sa ville de Vannes, commence le 5 novembre 1590 le siège d'Hennebont avec sa compagnie de gens d'armes et trois cents arquebusiers, aidés par des troupes espagnoles ; Hennebont capitule le 22 décembre 1590. Jusqu'aux xviie et xviiie siècles, la région vit essentiellement du commerce maritime et agricole. La commune compte alors entre 1 500 et 2 000 habitants.
Hennebont est aussi une ville commerçante et administrative de taille moyenne. Si, en 1666, la fondation de Lorient sonne le glas de sa primauté, Hennebont n'en reste pas moins, tout au long du siècle, une ville d'une grande vitalité. Les hôtels particuliers de cette époque témoignent de cette prospérité. La prépondérance administrative et judiciaire de la sénéchaussée hennebontaise décline cependant au profit de Lorient, où s'installe la Compagnie des Indes au milieu du xviiie siècle.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
En 1857, les Haras nationaux s'installent sur le site de l'ancienne abbaye de la Joye-Notre-Dame. Hennebont devient alors un lieu important pour le développement du cheval breton. Avec l'ère industrielle, la ville bénéficie d'une importante activité grâce à l'implantation à Kerglaw, sur la commune d'Inzinzac-Lochrist, des Forges d’Hennebont.
Celles-ci assurent le développement du trafic sur le Blavet avec l'importation du charbon d'Angleterre et permettent l'essor de l'industrie régionale de la conserve de fer blanc. Devenue cité ouvrière, Hennebont connaît, entre les deux guerres, un développement urbain important avec la construction de nouvelles zones d'habitat sur les périphéries.
Le 7 août 1944, une grande partie du centre-ville est détruite par les bombardements des troupes allemandes retranchées dans la célèbre poche de Lorient visant les troupes alliées ; bilan : une vingtaine de tués, 180 blessés et une ville en feu, les quartiers les plus anciens sont très touchés notamment les tours Bro'erec'h qui ont vu leurs toits détruits. Les Allemands organisent une terrible répression : ils font sauter les ponts sous les yeux des Américains et des résistants. Après la guerre vient naturellement l'ère de la reconstruction qui se poursuivra jusqu'au milieu des années soixante où des baraques de bois provisoires ont été installées pour reloger les habitants sinistrés. C'est à peu près à cette époque que les Forges d'Hennebont ferment leurs portes dans un climat de luttes ouvrières. Cette période a fortement marqué de son empreinte la ville.
À cette destruction s'ajoutait le poids de la vétusté des immeubles, des réseaux, des bâtiments publics. La population évacuée à partir de 1943 n'allait réintégrer la commune que très progressivement en 1945 et 1946. Les premières tâches de la municipalité d'après-guerre allaient être la reconstruction et l'urbanisme. Des mesures provisoires étaient prises pour sauvegarder ce qui pouvait l'être.
Tandis qu'aux confins de la commune, les agglomérations de Langroix et Saint-Gilles venaient agrandir le terrain communal, en 1946. Le chiffre de la population reprendra une courbe ascendante un moment interrompue. La vitalité du commerce sera attestée par les foires-expositions entre 1948 et 1954. À partir de 1957 commence la fermeture des forges d'Hennebont qui deviendra totale en 1966. Peu à peu les espaces agricoles laissent la place à l'industrie et l'habitat.
C'est sous une bonne pluie bien de chez nous que nous terminons cette belle rando et nous avons la surprise de retrouver à l'arrivée Viviane, Annick, Julien et Michel tous solidaires venus nous réconforter avec entre-autres du thé made in Kerguénal.
Merci à Jean et Yvonne . On ne leur en veut pas pour le robinet mal fermé parce que ce circuit était vraiment ....