Prévue le 5 mars puis reportée au 12 mars à cause d'une météo capricieuse, c'est finalement le mardi 14 mars, que nous nous sommes rendus à St Nicolas des eaux pour un circuit qui nous a menés le long du Blavet vers l'écluse de la Couarde avant de remonter vers le site de Castennec puis redescendre vers le canal par un beau sentier en sous bois. Nous étions 14.
Un peu d'histoire pour notre ami Alain
La station de Saint-Nicolas-des-Eaux est mise en service le 19 septembre 1864 Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne d'Auray à Pontivy, embranchement de la ligne de Savenay à Landerneau.
C'est une gare de 3e catégorie qui dispose d'un bâtiment voyageurs à trois ouvertures et un étage sous une toiture à deux longs pans avec pignon couvert. C'est un modèle type des lignes du sud Bretagne de la compagnie avec une alternance de bandes en briques rouges alternant avec des bandes blanches en tuffeau. Elle est édifiée sur un terrain acheté à M. Le Tohic le 20 avril 1864 et comprend également une remise.
En 1884, le Conseil général émet un vœu pour que soit réalisé la construction du chemin projeté conduisant de la gare au chemin de grande communication no 1, qui mène de Pénestin à Roudouallec.
Le 18 avril 1898, le Comte de Lambily demande d'urgence l'établissement d'une bascule pour pouvoir tarer et peser les wagons ce qui est indispensable pour que les cultivateurs et commerçants puissent connaître le poids exact des marchandises qu'ils amènent à la gare. Le Conseil adopte l'urgence de ce vœu. Il est transmis le 18 mai 1898 au directeur de la Compagnie du PO.
En 1912, la Compagnie du PO fournit au Conseil général un tableau des « recettes au départ » de ses gares du département, la station de Saint-Nicolas-des-Eaux totalise 47 023 francs, ce qui la situe à la 14e place sur les 30 gares ou stations.
Le 2 octobre 1949, le trafic des voyageurs est officiellement transféré sur la route ce qui entraîne la fermeture de la gare à ce service.
En 1989, le trafic marchandises de la gare est de 200 tonnes.
Elle est fermée au service des marchandises à la fin du xxe siècle.
Le site et la gare vers 1900 : à gauche le viaduc ferroviaire sur le Blavet et au centre le haut bâtiment voyageurs.
La Couarde, point le plus élevé de la montagne de
Castennec, recèle des signes d’occupation très ancienne,
telle une stèle funéraire de l’époque gauloise qui daterait
de 500 ans avant J-C., et attesterait la présence d’une
nécropole ou d’une cité de l’Âge du fer.
Située sur un promontoir qui surplombe le Blavet, la chapelle est le seul témoin d'un ensemble architectural construit par Alain, vicomte de Porhoët au Moyen-Age sur ce site défensif. Un château " Castel-Noec " - à l'origine du nom de Castennec - et un prieuré y furent autrefois édifiés.
L'édifice : La chapelle de Castennec, de forme rectangulaire, à chevet plat, se caractérise par des pinacles, ajoutés au siècle dernier sur les contreforts, finissant en pyramides effilées et surmontées de boules de granit. La façade sud présente les éléments les plus anciens, une petite fenêtre trilobée, qui peut remonter au XVème siècle, et une porte, à l'arcade légèrement brisée.
L'intérieur révèle de belles sablières et une charpente à clés pendantes. Elles sont sculptées de motifs que l'on retrouve assez souvent dans la région : personnages avalant des fauves imaginaires, hommes écartelés entre deux chiens monstrueux.
Le mobilier se réduit à deux niches entourant la maîtresse vitre et contenant d'une part un Ecce homo - Christ aux liens - de facture locale du XVIème siècle, et d'autre part une Vierge à l'Enfant légèrement déhanchée.