De retour des Indes et pour se remettre dans l'ambiance, Claire et Jean-Claude sont nos guides pour cette balade de mars
Le Bono qui n'était autrefois qu'un des nombreux hameaux de la commune de Plougoumelen a acquis le statut de commune en 1947. C'est en effet le Journal Officiel du 8 septembre 1947 qui a communiqué l'arrêté préfectoral d'« érection en commune de la section de Bono ». Ancienne propriété des moines de Saint-Gildas-de-Rhuys, le domaine du Bono fut vendu avec « maison, édifice et terre de passage d'eau » au chevalier Pierre De Montigny, seigneur de Kerisper le 19 mars 1669. Le 25 août 1835, la construction d'un pont est décidée au cours du conseil municipal d'Auray. D'une valeur de 22 000 francs, ce pont suspendu bénéficie d'une subvention royale de Louis-Philippe Ier de 10 000 francs. La technologie des ponts suspendus étant encore balbutiante, ce pont subira de nombreuses périodes de fermetures pour réparations diverses. Ce pont permettait aux habitants de Plougoumelen de se rendre à Auray sans prendre le chaland. Cet ancien village de pêcheurs abrite un petit port connu pour ses bateaux appelés « forbans »
L'essor de la pêche dans la seconde moitié du xixe siècle marqua le début des différences culturelles entre Le Bono et Plougoumelen, la population de Plougoumelen étant essentiellement rurale, et le port du Bono étant constitué d'une communauté de pêcheurs. Dès 1887, Le Bono obtient une école publique. En revanche, il n'existe pas de paroisse près du port du Bono avant 1936. En 1893, Le Bono obtient une boîte aux lettres et réclame en 1903, la création d'une recette auxiliaire. En ce début de xxe siècle, les différences s'accentuent avec l'apparition du français répandu dans les villes et les ports, tandis que les campagnes restent bretonnantes. En 1905, une pétition demandant l'autonomie du Bono est soumise au conseil municipal. En 1913, le conseil municipal reconnaît qu'il y a lieu de réfléchir à l'érection de la Commune du Bono sans pour autant aller en ce sens. En 1925, l'apparition de l'électricité est sujet d'une nouvelle discorde. Devant profiter initialement au seul bourg de Plougoumelen, l'électricité est finalement disponible dans tous les hameaux de la commune En 1936, la création d'une paroisse appelle naturellement la création d'un cimetière, mais ce cimetière ne sera ouvert qu'en 1946. Les élections d'avril 1945 vont changer considérablement le statut de ce lieu puisque pour la première fois Le Bono est plus peuplé que Plougoumelen : Le Bono regroupe alors les deux tiers des habitants de la commune18. Ainsi le 25 avril 1945, Joseph Le Clanche ostréiculteur au Bono, est élu maire de Plougoumelen et la question du détachement du Bono de la commune de Plougoumelen est aussitôt posée : « Vu l'importante agglomération de la population du Bono, située à quatre kilomètres du bourg et s'accroissant rapidement, le Conseil municipal demande à Monsieur le Préfet de bien vouloir ériger en commune la section du Bono comportant actuellement 1 600 habitants ». Joseph Le Douaran, directeur de l'école du Bono est alors nommé commissaire enquêteur et chargé de réaliser une enquête publique pour l'érection du Bono en commune indépendante. Une fois les limites territoriales des deux communes définies, la création de la commune du Bono prend effet le 1er octobre 1947. Le conseil municipal de Plougoumelen est dissout et de nouvelles élections désignent Joseph Le Clanche premier maire du Bono.
Et si les fleurs des chapeaux s'animaient?
Heureux les mômes!
Rendez-vous le 7 avril sur le circuit des méghalites à Erdeven