L'incontournable dans toutes manifestations par chez nous.....la crêpe
De quand date la tradition de la crêpe en Bretagne ?
A la fin du XVe ou au début XVIe . C'était le plat du pauvre. Ce sont les Hollandais qui ont introduit le blé noir en Bretagne. La graine était transformée en farine, ce qui permettait de nourrir
toute la famille. Au moins une fois par semaine, on fabriquait des crêpes ou galettes sur une poêle ou une billig. On accompagnait ses produits, selon les zones, avec de la saucisse ou du beurre
salé. Même avec la quasi-disparition du blé noir au XXe , cette tradition s'est maintenue. Dans le Finistère, jusque dans les années 1960, on allait le vendredi, en famille, manger des crêpes de
blé noir chez la crêpière du village, en y emmenant son beurre, ses oeufs, ses confitures.
Comment s'y retrouver dans le maquis des définitions de crêpes et galettes ?
C'est un produit multiple, riche et divers. On distingue nettement deux secteurs aux cultures différentes. A l'ouest, le pays breton, en gros du Trégor jusqu'à Lorient et englobant tout le
Finistère, on ne parle que de crêpes et pas de galettes. C'est soit une crêpe de froment faite avec du lait ou une crêpe de blé noir avec de l'eau. Elle est cuite sur une billig. Certains mettent
un peu de blé noir dans le froment. La crêpe de blé noir est plus sud-finistérienne et des Montagnes Noires (Gourin) que dans le Nord-Finistère. C'est un produit fin, léger, très cuit, qui se
conserve au moins quinze jours. Dans le pays bretonnant, ce qu'ils appellent la galette est faite à la poêle. Dans le Pays gallo (Ille-et-Vilaine, est des Côtes-d'Armor et du Morbihan), la
tradition est autre. La crêpe est, ici, un produit épais et de courte conservation. Quant à la galette, cuite sur une billig, elle est faite de blé noir, d'eau et de sel. Dans le secteur gallo,
la tradition de la galette saucisse, développée depuis très longtemps, se pérennise alors qu'elle est quasi-inconnue dans le pays breton. Entre les deux régions, du Trégor-Guingamp-Saint-Brieuc
jusqu'à Vannes-Lorient, c'est un peu un mélange des deux savoir-faire.
Petite pause cidre dans le miroir du temps
Il était une fois sous un chêne, appuyés sur un tonneau....
Du chêne au tonneau sur le site de Poul-Fetan, un peu d'histoire
Le tonneau de bois, cerclé de fer, est une invention gauloise. Il servait à conserver la cervoise et à transporter des liquides comme de l'eau potable.
Son emploi se généralisa dans l'Empire romainà compter duIII ème siècle. Les Romains l'empruntèrent aux Gaulois pour la conservation et le transport du vin qui se faisaient jusqu'alors dans des amphores grecques. On peut dire que la période gallo-romaine voit non seulement la reconnaissance de cet objet utilitaire par les Romains, mais aussi sa diffusion progressive dans l'Empire, notamment dans la partie septentrionale.
La planche de bois longitudinale utilisée pour la fabrication du corps du tonneau est nommée douve ou douelle. Plusieurs douves sont assemblées ensemble à l'aide d'un cerclage de fer. La boiserie utilisée est celle du chêne.
Jusqu'au milieu du XX ème siècle, les tonneaux étaient le mode de colisage le plus pratique pour le transport ou de stockage, bien que n'étant pas le plus économique. Toutes sortes de produits en vrac, des clous aux pièces d'or, y étaient stockés. Les sacs et les caisses étaient meilleur marché, mais ils n'étaient pas aussi robustes et ils étaient plus difficiles à manipuler à poids égal. En effet, un tonneau roule évidemment très bien comme un cylindre, mais s'il est debout, tout manœuvre adroit réussit à le déplacer sans effort en le roulant incliné, en équilibre sur son arête. Ainsi, des concours d'adresse se déroulaient autrefois aux halles où les livreurs devaient courir avec un tonneau. Les tonneaux perdirent peu à peu leur importance au cours du XXe siècle, en raison de l'apparition de la palettisation et de la conteneurisation de la chaîne logistique.