Le bagad est une formation récente, le tout premier regroupement de sonneurs est la KAV (Kenvreuriezh ar Viniaouerien) créée par Hervé Le Menn, en 1932,
dans le milieu breton de Paris[1]. Sous la présidence de Charles Pletsier, la KAV a évolué pour devenir le seul bagad à ce jour à jouer en formation associant bombarde et biniou kozh (au lieu de
biniou braz; le biniou kozh jouant à l'octave, l'accord des instruments est beaucoup plus difficile à réaliser); le défi reste à relever.
En 1943, Bodadeg ar Sonerion est créée au congrès de
l'Institut celtique de Bretagne. Elle sera le fer de lance du développement des bagadoù en Bretagne. Le premier camp musical se déroule en septembre 1943, à Gouézec, avec 23 élèves. En 1946, Dorig Le Voyer en devient
président et Polig Montjarret le secrétaire.
En 1947 se crée un bagad informel au 71e RI de Dinan
(Côtes-d'Armor) par quelques musiciens faisant leur service militaire. Le premier bagad civil, Paotred
Hent-houarn (les gars du chemin de fer), est créé en 1947 par des cheminots de Carhaix (Finistère) qui prennent par la suite le nom de Kevrenn des Cheminots de Carhaix. Leur premier défilé a lieu en juin 1947 lors de la fête de
la Tour d'Auvergne à Carhaix.
Né de l'inspiration du pipe-band écossais associant cornemuses
et percussions (caisses claires écossaises, toms et grosse caisse, le bagad comprend aussi un pupitre de bombardes. Les pipe bands ont structuré leur musique d'une façon assez formelle, les bagadoù ne les ont pas
suivis dans cette voie, et cela donne une diversité plus importante, à la fois dans les airs interprétés et dans les styles de jeu. Une diversité qu'ils doivent aussi à la présence des bombardes ayant une tessiture plus
étendue que celle des cornemuses, ouvrant plus largement les voies de la polyphonie.
Dès les années 1960, les bagadoù Brest Ar Flamm, Brest St Mark, Kadoudal et Bleimor innovaient beaucoup dans leurs arrangements.
Aujourd'hui leurs répertoires explorent la totalité des richesses du patrimoine breton — airs à marcher, danses, mélodies — et ils associent de plus en
plus souvent des compléments sonores, ajoutant des percussions différentes (djembé, batterie rock, percussions sud-américaines, etc.), des bombardesBinioù kozh de temps en temps et parfois, dans
des représentations en concert, des orgues électriques ou tout autre instrument apportant une couleur complémentaire à leur musique (cuivres, flûtes traversières, low whistle,
uilleann pipes ou pib-ilin , guitares et basses électriques, etc.). plus graves, le
Le premier arrangement, mêlant ces derniers instruments avec un bagad, date de l'album E Dulenn ("À Dublin") d'Alan Stivell (1975), celui-ci ayant déja incorporé cornemuse et bombarde solo dès son premier album.
La présence de bombardes et le style moins militaire rendent
la musique de bagad très différente de celle de leur modèle (le pipe band).
La question fait débat de savoir si on peut parler de formation traditionnelle. S'il n'a pas l'ancienneté de la langue bretonne, de certaines danses
bretonnes ou du costume traditionnel, le mouvement des bagadoù jouit d'un succès populaire très actuel. Sa vitalité, son ouverture et sa jeunesse contribuent à la transmission et même au
renouveau de la culture bretonne en général, et de la musique bretonne en particulier.
Froez le cheval du village qui est détaché chaque année du Haras d'Hennebont
Histoire
« Le terroir fait l'homme »
A ce dicton, pourrait s'ajouter en Bretagne
« …mais aussi son cheval »
Dire que le cheval Breton fait partie du patrimoine culturel de la Bretagne est un euphémisme quand on sait l'attachement et la complicité qui réunissent depuis
toujours le paysan breton et son cheval...
La Bretagne conquérait au 18ème siècle la suprématie dans l'élevage du cheval de travail. Elevage et commerce y étaient florissants et le Léon, partie
nord du département du Finistère, a tiré de l'élevage du cheval et notamment du Postier Breton une bonne part de sa prospérité.
Du cheval Armoricain des premiers âges au Postier du début de ce siècle, le cheval a évolué. Les croisements à partir des races indigènes ont été nombreux et ont
donné des chevaux différents, tous appelés « Bretons ».
Les voyageurs ont besoin d'une monture confortable… : la Bretagne produit le « Bidet Breton » qui trottait l'amble. « Résistants et rustiques, ils seraient les
seuls chevaux qui soient revenus de la campagne napoléonienne de Russie ! »
L'armée veut des chevaux vifs pour ses officiers, des Traits légers pour son artillerie : elle trouve toute la gamme sur les foires de Morlaix ou de la
Martyre.
L'âge des diligences demande un cheval carrossier : le Breton s'adapte ; il sera croisé à des étalons étrangers du nord de l'Europe.
On a besoin de chevaux pour les travaux agricoles alors que les outils sont de plus en plus lourds : le cheval Breton s'alourdit en un Trait fort et
vigoureux.
On a besoin d'un cheval rapide : on le croise avec du pur-sang Anglais et il devient « coursier ».
La Poste nécessite des chevaux rapides et forts : on alourdit un peu le modèle avec du Percheron ou du Normand.
Le fleuron de la race, c'est incontestablement le Postier,
issu du croisement des juments du Léon avec des étalons Norfolk anglais.
Le Postier
Depuis le début du 19ème siècle, le monde entier le connaît et l’importe. L’apogée des exportations se situe dans les années 1900-1940. A l’époque, des trains remplis de chevaux quittent la
gare de Landivisiau pour toutes les régions de France et prennent le bateau pour toutes les directions du monde. On le retrouvera partout : Europe du Sud, Afrique du Nord, Amérique du Sud et
même Japon.
Alors que les races se meurent de ne plus être utilisées dans l’agriculture, le principal débouché devient dans les années 70 la boucherie qui alourdit de
nouveau le cheval de trait.
Mais il suit depuis quelques années un régime minceur afin de rentrer de nouveau dans les brancards des attelages de compétition et de loisir et le
Postier, avec son chic et ses allures brillantes, revient, quant à lui, au goût du jour dans les compétitions d’attelage.