Vendredi 4 septembre balade sur le site du barrage de
Guerlédan
Le lac de Guerlédan est un lac artificiel français situé sur les communes, d'une part, de Saint-Aignan et Sainte-Brigitte dans le Morbihan et, d'autre part, de Mûr-de-Bretagne, Caurel et Saint-Gelven dans les Côtes-d'Armor. Sa formation est due à la construction du barrage de Guerlédan de 1923 à 1930 sur le cours d'eau du Blavet. Il matérialise, en partie, la limite entre le Morbihan et les Côtes-d'Armor. D'une superficie de 304 ha, long de 12 km et profond de 45m au pied du barrage, le lac de Guerlédan est le plus grand lac artificiel de Bretagne. Ce lac a été créé pour alimenter le barrage de Guerlédan retenant plus de 50 millions de M3 et son usine électrique d'une puissance de 15 Mw exploitée depuis 1946 par EDF.
Ce lac a été créé pour alimenter le barrage de Guerlédan. Le chantier dura sept ans de 1923 à 1930 et dut faire face à de nombreuses difficultés d'ordre géologique (creusement des fondations pour éliminer une poche d'argile en 1924), technique (barrage-poids de 208 mètres de long) et financier. Faute d'argent, le chantier fut même arrêté de l'automne 1925 au printemps 1927. La création du barrage a coupé la continuité du trafic fluvial sur le canal de Nantes à Brest qui emprunte, à cet endroit, le cours du Blavet. 17 écluses du canal furent noyées sous les eaux du lac. La création du barrage a eu pour effet d'ennoyer la vallée du Blavet sur plus de 8 kilomètres. 17 écluses du canal de Nantes à Brest ont ainsi été englouties : écluse no 120 du Moulin neuf, à 84,04 mètres d'altitude et à 227,3 kilomètres de Nantes. écluse no 121 de Castel-Finans, à 85,64 mètres d'altitude et 228,3 kilomètres de Nantes. écluse no 122 du Bois de Caurel, à 88,74 mètres d'altitude et 229,5 kilomètres de Nantes. écluse no 123 de Kergoff, à 90,64 mètres d'altitude et 230,9 kilomètres de Nantes. écluse no 124 du Pouldu, à 92,68 mètres d'altitude et 232,0 kilomètres de Nantes. écluse no 125 de Baraval, à 95,18 mètres d'altitude et 232,8 kilomètres de Nantes. écluse no 126 de Kermadec, à 96,75 mètres d'altitude et 233,5 kilomètres de Nantes. écluse no 127 de Trégnanton, à 99,75 mètres d'altitude et 234,0 kilomètres de Nantes. écluse no 128 du Cosquer, à 102,25 mètres d'altitude et 234,2 kilomètres de Nantes. écluse no 129 de Cuilleret,à 104,75 mètres d'altitude et 234,4 kilomètres de Nantes. écluse no 130 de Zélo, à 106,75 mètres d'altitude et 234,7 kilomètres de Nantes. écluse no 131 de Saint-Gelven, à 109,25 mètres d'altitude et 235,0 kilomètres de Nantes. écluse no 132 de Malvran, à 111,58 mètres d'altitude et 235,2 kilomètres de Nantes. écluse no 133 de Toul-er-Lann, à 113,62 mètres d'altitude et 235,4 kilomètres de Nantes. écluse no 134 de Toulhouët, à 115,94 mètres d'altitude et 235,7 kilomètres de Nantes. écluse no 135 des Granges, à 118,44 mètres d'altitude et 236,2 kilomètres de Nantes. écluse no 127 du Logeau, à 120,94 mètres d'altitude et 236,7 kilomètres de Nantes.
Les photos du diaporama ont été prises le 14 juillet
Ce lac fait l'objet régulièrement de vidanges pour l'entretien du barrage : ce sont notamment les assecs de 1951, 1966, 1975, 1985 et 2015, qui provoquent chaque fois un regain de curiosité pour le site et permettent de dévoilant ainsi un paysage étonnant et de redécouvrir les vestiges de l'ancienne vallée, et des activités humaines autour de celle-ci : des maisons, des jardinets, des écluses, mais aussi l'exploitation du charbon de bois, les ardoisières, les écluses … Aujourd'hui, la technologie permet d'espacer le rythme des vidanges. Mais suite au renouvellement de sa concession en 2008, EDF a vidé le lac au printemps 2015. Les principaux travaux à réaliser sont la réfection de l'étanchéité de la paroi amont du barrage, la rénovation des deux conduits de fond et de leurs vannes, la construction de batardeaux permettant en principe à l'avenir d'éviter les vidanges totales. La remise en eau est prévue en novembre 2015.