Le comité de jumelage de Séné nous avait préparé une très intéressante visite guidée de Vannes le matin et une randonnée autour de Port-Anna l’après midi. La présence du cercle de La Méaugon (22) qui a remporté le 1er prix de danse au Pan Celtic Festival de Carlow (Irlande) auquel il a participé grâce à notre association a montré que les liens d’amitié dépasse le cadre du Morbihan et renforce l’idée que les échanges culturels s’appuient en premier lieu sur la volonté d’être ensemble et de partager de bons moments.
Étymologie[
Prétendu par les linguistiques francophones comme venant directement du celte armoricain Uenet latinisé en Venetī « les Vénètes » : nom éthnique qui paraît contenir la racine WEN (sanskrit van-o-ti « il aime », van-a « charme », latin ven-us et Venus, allemand wonne « joie », etc.), et signifier « les amis, les compatriotes ». Une autre hypothèse moins fantaisiste, avancée par les linguistiques locuteurs de langues britonniques, semble trouver les racines Gwyn(n) "blanche" et le suffixe dénommant ed, "les blanchis", "les affranchis". Le nom Gwened en breton est en partie dû au débarquement de populations galloises venues de la région de Gwynedd entre le 4ème et le 6ème siècle. La correspondance phonétique entre le peuple celtique Vénète et les bretons du Gwynedd laisse penser à une origine ethnique commune dont les deux branches auraient conservé des liens commerciaux et diplomatiques durant l'âge d'or du commerce de l'étain. Les linguistiques spécialisés en langues britonniques estiment que le dialecte vannetais est plus proche du gallois que ne le sont les autres dialectes. Mentionné dans le Catholicon (guenet).
Le nom de Vannes provient du peuple des Vénètes qui eurent comme capitale Darioritum, nom antique de la ville pendant la période gallo-romaine. Le nom Vénètes regroupe deux peuples antiques homonymes dont l’un habitait le sud de l’Aremorica (celtique Veneti). Darioritum se situe au nord du Golfe d'Aquitaine, près de la Loire (Riger) et de Rennes (Condate) .
Dans l'Antiquité, le peuple gaulois des Vénètes s'installe sur la rive sud de la péninsule Armoricaine. Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, est le premier auteur à citer le peuple celte mais ne cite aucune capitale pour les Vénètes. Jusqu'au II siècle, les auteurs romains et grecs citent à de nombreuses reprises le peuple des Vénètes, mais il faut attendre le iie siècle et la Géographie de Ptolémée pour mettre un nom sur la capitale sud-armoricaine : Δαριοριτον (var. Δαριοριγον). À l'époque gallo-romaine, ce nom fut adapté et latinisé sous différentes formes : Darioritum (la forme la plus courante), Dariorigum, Dartorigum, etc. Darioritum se trouve également sur la Table de Peutinger, copie du XIII siècle siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain.
À la fin de l’Empire romain, la ville est couramment appelée civitas Venetum , « la cité des Vénètes », d'après le nom du peuple dont sont issus ses premiers habitants. Ce phénomène (l'abandon de l'ancien nom gaulois et l'adoption d'une nouvelle appellation évoquant le nom des habitants) affecte vers le IV siècle la plupart des anciennes cités gauloises de la moitié nord de la France : ainsi, Paris, ancien Lutetia, vient du nom des Parisii ; Nantes, ancien Condevincum , de celui des Namnètes. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'empire romain s'effondrait. Du gaulois latinisé Venetī, « les Vénètes » est un nom ethnique qui paraît contenir la racine « wen » (sanskrit van-o-ti « il aime », van-a « charme », latin ven-us et Venus, allemand wonne « joie », etc.), et signifier « les amis, les compatriotes ». Dans le Notitia Galliarum, compilation du ive siècle des cités gauloises sous la Tétrarchie, l'auteur nomme la Cité des Vénètes située dans la gaule lyonnaise III : In provintiis gallicanis quæ ciuitates sint, Provintia Luddunensium Tertia : Ciuitas Venetum. Dans le Notitia Dignitatum, compilation par un auteur anonyme du ve siècle de toutes les dignités tant civiles que militaires de l'Empire romain, l'auteur nomme Benetis comme capitale du préfet militaire : Sous les ordres de l’honorable duc de la division Armoricani et Nervicani : - Le commandant des soldats maures chez les Vénètes, à Benetis. Au cours du Moyen Âge, Venetis devient Vennes, par accentuation sur la première syllabe qui entraîne la disparition du "T". Cette orthographe va subsister jusqu'au xviiie siècle, où les deux orthographes sont nommées conjointement dans les écrits de l'époqueNote 1. Durant cette période, la ville porta également d'autres noms : 'Vénéda (en 818), Guéned ou Guenette, Vanes (vers 1300), ... Le nom breton de la ville provient lui aussi du nom des Vénètes, le nom Venetis évoluant en perdant sa terminaison-is et la consonne initiale se transformant de V en GW. Ce nom se prononce Djuened en breton et s'écrit Gwened ou Wened.
La ville de Vannes est fondée lors de la Conquête romaine de la Gaule. Le peuple des Vénètes est soumis par César en 56 av. J.-C.. Sous l’Empire romain, elle est appelée Darioritum, mais reprend le nom du peuple dont elle est la civitas à la fin de l’Empire. Des colons bretons (venus de l’actuelle Grande-Bretagne) ainsi que des soldats maures sont installés à cette époque pour protéger la région des pirates saxons. C’est aussi entre le iiie siècle et le ve siècle que la ville se fortifie et se christianise. En 465, un concile régional se tient à Vannes et consacre Saint Patern comme le premier évêque de la ville : c'est la naissance de l'évêché de Vannes. Conquise en 578 par Waroch II, la ville devient la capitale du royaume du Bro Waroch, avant d’être rattachée à la Bretagne en 851. En 753, le roi des Francs Pépin le Bref vainc les Bretons et prend Vannes. Pour contenir les Bretons, il organise une zone-tampon sous administration militaire, la Marche de Bretagne composée du Vannetais, du Nantais, du Rennais et d'un bout du Maine. Vannes en est une des capitales. L'empereur Louis le Débonnaire réunit en septembre 818 son armée à Vannes (alors souvent appelée Veneda ou Venedia) avant de la lancer à l'assaut des forces du roi Morvan Lez-Breizh qui l'avait défié. Ville du missus Nominoë, Vannes est une des cités royales de l'éphémère royaume de Bretagne. En partie détruite lors des invasions normandes au xe siècle, la ville connaît de nombreux sièges jusqu'à la fin de la guerre de succession avant de devenir la résidence préférée des ducs Jean IV et Jean V. La Chambre des comptes est créée à Vannes et y siège jusqu'en 1491-1499 ainsi que le parlement de Bretagne qui devient souverain en 1485. Le Parlement reste à Vannes jusqu'en 1553, date à laquelle Nantes et Rennes se le disputent. Vannes est la première capitale de l'État breton et le siège de son administration supérieure. La ville reste pourtant de taille modeste. Lors de la Révolution française, la ville est partagée entre la Nation et la Chouannerie. Préfecture du Morbihan, Vannes continue son développement depuis le xixe siècle malgré l’activité maritime qui s’effondre à la même époque. À partir des années 1870, la ville se dote de nouveaux bâtiments publics et connaît un regain d’activité avec l'arrivée du chemin de fer et l’installation de régiments.