Dimanche 29 janvier surprise ! Une journée ensoleillée pour une belle promenade organisée par Bretagne-Irlande et Pays Celtes sur la commune de Pluvigner.
Après un pique-nique convivial au cours duquel nous avons trinqué à la St Gildas découverte du circuit de St Trémeur
La commune fait partie de l'arrondissement de Lorient et est membre du Pays d'Auray. Elle est aussi le chef-lieu du Canton de Pluvigner. Environ 7 000 personnes résident à Pluvigner.
La ville se situe à une vingtaine de kilomètres de la côte atlantique et du Golfe du Morbihan, des secteurs très touristiques. Elle est également proche des pôles urbains tels que Vannes (34 km), Pontivy (37.5), Lorient (37.5) et Auray (15 km).
Les premières traces d'occupations humaines sur le territoire de la commune remontent à plusieurs millénaires avant Jésus-Christ. Des vestiges de haches en pierre polie ont été découverts.
En 1982, Daniel Tanguy découvre un village de l'âge du fer au lieu-dit le Talhouët.
Les Gaulois et leurs prédécesseurs se sont donc établis à Pluvigner. Le site est notamment constitué d'un enclos, de deux habitations, l'une circulaire et la seconde pyramidale, de tombelles et de fragments de poterie.
Les romains ont également laissé quelques traces de leur passage, comme en témoignent des fragments de tegulae à Kerguy.
Au Ve siècle, les Bretons vont traverser la Manche et venir en actuelle Bretagne. Ils vont être accompagnés de colons et d'un clergé de moines. C'est à ce moment de l'Histoire que la Bretagne se christianise.
Pluvigner est une paroisse fondée au Ve siècle par saint Guigner et ses compagnons venus d'Irlande, afin d'évangéliser l'Armorique (la Bretagne actuelle).
Saint Guigner, natif d'Irlande, aurait vécu au Ve siècle. Connu en Irlande sous son nom d'origine, Fingar, il serait le fils d'un roi. Saint Patrick qui évangélise l'Irlande le convertit. Son père, mécontent de voir son héritier abandonner l'ancien paganisme, le chasse. Il quitte alors l'Irlande. En Armorique, il prend le nom de Guigner. Selon la légende, il aurait effectué son débarquement à Pluvigner et aurait fondé un monastère au Moustoir, vers 445.
Vers 450, le père de saint Guigner meurt. Il part en Irlande où il renonce à l'héritage et à la couronne de son père. Ensuite, en Grande-Bretagne, il va souhaiter christianiser les envahisseurs jutes, angles et saxons qui occupent un vaste territoire et sont païens. Saint Guigner monte alors une expédition missionnaire et arrive en Cornouaille vers 455 avec 770 compagnons. Les Jutes et Angles, conduits par un jeune chef nommé Hengist, massacrent saint Guigner et sa troupe.
Environ une douzaine de mottes féodales, de retranchements et d'enclos circulaires a été retrouvée sur la paroisse de Pluvigner, notamment à Coët Magoër, Kerchero, Kerbernard ou encore au Goh Castel.
La paroisse est attestée en 1259 et est écrite sous la forme Ple Guinner. En 1325, 1337, l'orthographe est Pleu-Vingner.
À cette époque, Pluvigner fait partie de la juridiction féodale appartenant presque entièrement à la baronnie de Lanvaux, et ce jusqu'en 1238, date à laquelle elle est confisquée au profit du Duc de Bretagne. Ce dernier en donne alors une partie à l'Abbaye de Lanvaux puis à la collégiale de Saint-Michel.
Du point de vue architectural, le style roman a laissé peu de trace sur la commune. Le style gothique est, quant à lui, plus représenté avec, par exemple, les chapelles de la Sainte-Trinité au Moustoir et celle de Saint-Fiacre à Trélécan.
Avec le XVIe siècle arrive le style Renaissance et de beaux bâtiments de fermes. Ce style se caractérise par des ouvertures ouvragées, d'épais toits de chaume, des plafonds à colombages ou encore un dallage en granit. Dans le domaine de l'architecture religieuse, la chapelle Notre-Dame de Miséricorde, qui mêle ce nouveau style au gothique flamboyant, témoigne des changements stylistiques en cours.
Le XVIIe siècle va apporter un renouveau de la foi chrétienne et la remise en ordre des édifices religieux de la paroisse. La prospérité domine cette époque. Les chapelles présentent des chefs d'œuvres tant du point de vue de la statuaire que de la peinture.
En revanche, au XVIIIe siècle, la commune va être touchée par une épidémie, peut-être la variole. C'est à cette occasion que la communauté des Sœurs de
la Sagesse va venir s'installer au centre du bourg, le 27 janvier 1774, afin de soigner la population malade. Mais leur mission sera également de prêcher la parole de Dieu et de diffuser un
savoir élémentaire : celui de lire et écrire (Source : Pluvigner. Histoire et Patrimoine, Pluvigner, 1995)
. La communauté exercera à Pluvigner pendant environ deux
siècles. Leur hôpital, qui communiquait avec la chapelle Saint-Adrien, abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale ainsi que le centre multimédia.
Avec la fin de ce siècle, marquée par la Révolution française, aura lieu à Pluvigner le premier conseil municipal qui supplante la paroisse dans certains domaines. Jusqu'à la mi-septembre 1792, l'état civil est tenu par les prêtres. C'est le 16 septembre 1792 que le Recteur de Pluvigner fait passation des registres d'État Civil au premier Maire de l'époque, François Jean-Marie Porral.
Le XVIIIe siècle est aussi l'époque des Chouans, qui seront présents sur le territoire communal. Certains d'entre eux vont être incarcérés à la maison d'arrêt des Ursulines à Vannes, tels que Joachim Roperh, François Le Guennec ou encore François Annic.